“Nous avons été fidèles à l’œuvre de Tahar Djaout

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La Dépêche de Kabylie : A quelques jours de la générale où en est le travail d’adaptation des “Vigiles” de Tahar Djaout ?

Omar Fatmouche : Tout d’abord, nous remercions la presse pour l’intérêt qu’elle porte à notre travail, surtout la Dépêche de Kabylie qui nous accompagne et que nous respectons beaucoup. Je tiens à vous dire que nous saluons l’effort que vous faites car c’est avec vous que nous devons évoluer. Concernant notre travail, aujourd’hui, je peux vous dire que la pièces est réalisée à 80%. Nous sommes dans ce que l’on appelle le filage de la pièce de théâtre. Demain, nous travaillerons avec les costumes, puis l’éclairage et la bande sonore. En tout cas, je pense que nous serons prêts pour la générale qui aura lieu le jeudi 21 mai 2009, ici à la Maison de la culture de Béjaïa.

Puisque le TRB n’est pas encore réouvert, est-ce que la salle de spectacles de la Maison de la culture ne vous posera pas de problèmes ?

Justement si. C’est une salle ouverte qui n’est pas faite pour le théâtre. D’ailleurs, nous avons été obligés de rafistoler la scène avec une panne d’éclairage qui porte les projecteurs. Donc, je tiens à vous dire que le spectacle perdra quelque chose comme 10% de sa valeur puisque nous n’avons pas la machinerie nécessaire à la Maison de la culture. Je le répète encore une fois, c’est une scène qui n’est pas facile pour le théâtre. Ce n’est pas un théâtre au sens traditionnel et académique du terme, mais cela ne nous empêchera pas de faire le maximum pour créer les ambiances et les atmosphères nécessaires pour que le spectacle se passe dans de très bonnes conditions.

De toutes façons, puisque le TRB n’est pas encore prêt, vous n’avez pas le choix

Effectivement, le TRB ne sera pas réouvert avant juillet. Nous espérons bien que ce sera fait le 4 juillet 2009. Sinon, pour la générale des Vigiles, nous avons été sollicités pour la présenter au palais de la culture d’Alger comme nous pouvions commencer par la salle El Mouggar. Mais, nous préférons que la générale de Djaout soit présentée ici à Béjaïa, à la Maison de la culture.

Lorsque vous aviez animé une conférence de presse pour amener cette adaptation, vous n’aviez pas voulu donner de détails : Pouvez-vous, aujourd’hui, nous parler des Vigiles version théâtrale ?

Je dirai que nous avons respecté à fond l’œuvre de Tahar Djaout. Nous avons été fidèles à son œuvre sans toucher au moindre élément de l’originale sans la défigurer, car, nous considérons que l’écriture de Tahar Djaout s’inscrit dans l’art dramaturge. C’est une chance d’avoir un texte complet sans être obligé de le rafistoler. La scène est composée de l’espace de narration, à l’extérieur et de l’espace théâtral à l’intérieur. Les narratrices vont chanter et parler dernière la scène. J’ajouterai que nous allons travailler aussi sur des métiers à tisser, etc. En tout cas, je le répète encore, la pièce sera comme Djaout le voulait. Il y aura une harmonie entre la narration et le théâtre. Ce sera un hommage à tous les journalistes qui ont été victimes de leur plume durant la décennie du terrorisme, car, c’est le savoir qui a été ciblé.

De plus, le spectacle sera ouvert avec une projection de Djaout en train de lire, vous allez le voir, vivant, en train de lire le livre. Nous avons tenu à montrer Djaout vivant car nous pensons que l’oubli est un deuxième assassinat. Nous sommes contre l’oubli, c’est pour cela que nous voulons que Djaout soit vivant ce jeudi 21 mai 2009. Enfin, je voudrais rajouter que son ami intime, Djillali Khellas sera l’invité du café littéraire ce jeudi après-midi. Ensuite, le soir, ce sera la générale des Vigiles.

Alors, quel est le message que vous adressez au public qui viendra à la Maison de la culture de Béjaïa ce jeudi 21 mai 2009 ?

Nous leur dirons que nous allons faire ensemble une commémoration. Cela va être un rituel et un hommage à un grand maître de la plume qui est, donc, Tahar Djaout. De plus, je tiens à informer les étudiants que nous avons pensé à eux puisque “Les vigiles” sera rejouée le vendredi 22 mai 2009 spécialement pour les étudiants de Béjaïa.

Propos recueillis par Amastan S.

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