Les employés qui, la veille, avaient initié une pétition de soutien à l’ex-directeur, ont organisé, un “sit in” auquel avaient pris part une centaine de travailleurs, tous corps confondus (agents, infirmiers et même médecins). Durant une heure, les contestataires ont occupé l’entrée de la structure hospitalière, rassemblant à cette occasion des dizaines de citoyens de passage et des malades venus à l’hôpital pour des soins. Les services ont été quelque peu perturbés, sans qu’ils soient paralysés pour autant, puisque le mouvement n’a pas drainé la totalité du personnel.
Un discours improvisé pour la circonstance, a permis à l’ex-directeur de s’adresser aux présents pour leur expliquer les raisons pour lesquels il vient d’être relevé de ses fonctions. Il a insisté pour informer ses “supporters” qu’“il n’a pas failli à son devoir ni procédé à un quelconque détournement. Il semblerait que ce soit le conflit qui l’avait opposé aux médecins spécialistes de l’établissement, il y a quelques mois, qui aurait précipité son départ de la tête de l’hôpital. Il maintient que lors du bras de fer avec les médecins, il avait agi, en toute “âme et conscience”.
Quant à son remplaçant il s’était installé lundi dernier, soit au lendemain du limogeage de M. Sid Mohand. contrairement à son prédécesseur qui nous a accordé quelques instants, le nouveau directeur auquel nous nous sommes adressés pour le présenter à la population, a refusé de nous recevoir. “Je ne reçois pas la presse”, nous a-t-il dit. Nous aurions aimé avoir, aussi, son avis sur la situation qui ne manquerait pas d’avoir des répercussions sur le bon déroulement des services de son hôpital. La situation telle qu’elle se présente, promet des rebondissements.
A. O. T.