Le maire va-t-il sacrifier ses deux fidèles pour garder son fauteuil ?

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C’est une assemblée très attendue qui est donc fixée pour ce lundi à partir de 17 heures avec à l’ordre du jour le remaniement de l’exécutif. Du moins, c’est ce que nous ont indiqué des sources très sûres. « Si on est arrivé là, vous imaginez bien qu’on a une solution qui se profile à l’horizon », ébruite un élu sans aller au fond des détails. A vrai dire, même si l’information n’est jusque-là pas assumée officiellement par aucune des parties, selon des rumeurs qui courent disant que le groupe des élus contestataires serait parvenu à un deal avec le maire, il serait très probable que ce dernier resterait à son poste pour peu qu’il consente à lâcher ses deux fidèles, à savoir son premier vice-président et le président de la commission sociale, tous les deux également élus FLN, décriés par le groupe des 13 plus 1. A en croire des bruits qui courent, c’est là l’accord qui aurait été scellé entre les parties en conflit avec l’avale dit-on, des responsables locaux du parti. Si cela se confirmait au bout de la fameuse réunion projetée pour demain, il va sans dire que le mouhafedh local réussirait à dégoupiller une situation des plus complexes en coupant la poire en deux entre le groupe des élus révoltés et la partie montrée du doigt. Car faut-il le rappeler dans la première correspondance signée par six élus du parti adressée au chef de la kasma et dont le mouhafedh a été destinataire d’une copie, le maire est mis en cause au même titre que ses deux assistants : « La situation catastrophique qui prévaut au sein de l’APC n’a pas laissé indifférente la population de notre commune qui s’est exprimée par des actions de rue ayant porté atteinte à la notoriété de notre parti en portant des accusations graves contre le président, le 1er vice-président ainsi que le président de la commission sociale (…) Des actions justifiées (…) par le comportement et la politique de gestion menée par ces derniers qui sont néfastes pour le parti (…) faisant fi de toutes les règles de bonne conduite ». Les charges des élus contestataires qui demandaient déjà à ce moment là, au chef de la Kasma de « prendre toutes les dispositions pour procéder à des changements dans les plus brefs délais, car c’est la seule solution qui peut être salvatrice pour notre parti qui est sous les projecteurs et les microscopes des adversaires politiques » étaient encore plus directes à l’égard du maire qui aurait eu grâce à leurs yeux aujourd’hui : “Comment aider un maire qui ne veut rien entendre ?” écrivaient-ils à travers la même requête. Ironie du sort, c’est justement une alliance FLN-RND-RCD qui s’en prend aujourd’hui au maire et à ses deux fidèles FLN priés de vider les lieux. Non, ce qui précède n’est pas du charabia. Vous avez bien lu. Dans ce conflit, il est bien question d’un bras de fer entre élus FLN rejoints par d’autres élus contre deux autres élus du même FLN si l’on met de côté le maire qui serait sur le point d’être repêché par les 13 plus 1. Est-ce alors le bout du tunnel pour cette APC qui pataugeait jusque-là dans ces querelles intestines aux relents de scandales qui ne disent pas leurs noms ? Cela n’est pas évident.

Car d’abord pour l’heure aucune avancée notable n’a été enregistrée officiellement, même si des indices laissent présager un début de crise. Néanmoins il faudra attendre demain pour être fixé.

Car les élus décriés peuvent toujours être capables d’un tour qui les ferait rebondir… Ce n’est pas à exclure. Et puis, il y a ces voix ni pour ni contre qui n’hésitent pas à parler d’“un nettoyage en profondeur, si nettoyage devrait y avoir.

Car parmi ces élus qui réclament le départ de tel ou tel personne, il y a bien des noms liés étroitement à des scandales, des escroqueries dont la presse s’est d’ailleurs largement nourri dans un passé très récent… Alors !»

Ce sont là des propos d’un élu qui a préféré à tort ou à raison garder l’anonymat. Ne cherchez pas s’il fait partie des 13 plus 1 non plus.

A. A.

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