Les débats autour du projet du plan d’action du gouvernement à l’APN ont été particulièrement suivis, par la population d’Aïn El Hammam. Durant la journée de samedi, l’information, faisant état de l’intervention télévisée d’un député de la région, a vite fait le tour de la ville et des villages. A quinze heures, comme pour un match de football, de nombreux citoyens s’étaient mis devant leur poste de télévision ou dans les cafés, pour écouter ce qui allait se dire, à propos de l’ex-Michelet et qui leur apporterait un peu de baume au cœur. Le reste, ils le liront dans les journaux. Même si les discours n’ont rien apporté de nouveau, qu’ils ne sachent déjà, ils ont le mérite d’avoir suscité d’autres débats, dans les chaumières.
Cependant, la déception était grande, chez ceux qui croyaient avoir une réponse à leurs inquiétudes, par la grâce d’une simple intervention à l’hémicycle. Le lendemain, on s’en doute, les discussions de rues, sur les arguments développés par les uns et les autres, ont pris l’allure de conflits partisans.
Avant que le gouvernement n’apporte une quelconque réponse aux questions soulevées, les commerçants spéculent déjà, sur le montant de l’aide qui serait allouée, éventuellement, par l’Etat. Le chiffre de soixante-dix millions de centimes par commerçant dont le local a été détruit est, en tous cas, récusé d’avance. Ceux qui ont perdu leur gagne-pain, attendent plutôt, un recasement, même dans une autre ville ou à défaut, des dédommagements conséquents, en espèces.
A. O. T.