Emeutes et blocage de plusieurs institutions à Bordj Okhriss

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Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de manifestants s’en sont pris à plusieurs édifices publics en bloquant les portes du siège de l’APC, de la CNAS et de la Recette des impôts. Le chemin de wilaya n°20 a également été l’objet de fermeture en plusieurs endroits par les protestataires qui ont brûlé des pneus et érigé des barricades sur la chaussée.

Selon le premier magistrat de la commune que nous avons réussi à joindre, la fronde populaire a pour origine un recrutement effectué par l’Algérienne des eaux. En effet, Belkaceme Bachouche, P/APC de Bordj Okhriss, nous a confié que des rumeurs circulaient depuis quelque temps sur les méthodes de recrutement de l’ADE : “Les citoyens de la localité ont été induits en erreur par certaines personnes qui ont cru bon de ternir l’image de l’Algérienne des eaux qui vient d’installer une antenne dans notre commune. Des individus malintentionnés ont avancé sans aucune preuve que des proches de responsables figuraient parmi les nouvelles recrues de cette entreprise. Chose qui est, à ma connaissance, fausse. Les rumeurs dont on fait état indiquent que mon fils aurait été recruté par l’ADE. Chose que je récuse catégoriquement.”

La malvie et le chômage faisant leur petit bonhomme de chemin depuis les années de braise vécues par cette région touchée de plein fouet par le terrorisme intégriste, font que les citoyens de la localité de Bordj Okhriss sont blasés par le marasme, l’oisiveté mais aussi et surtout par le chômage.

Le P/APC a bien tenté d’apaiser les esprits surchauffés à blanc, mais la population n’a rien voulu entendre.

Les citoyens ont exigé que le wali en personne se rende sur place pour écouter leurs doléances.

Là encore, le wali était en visite de travail et d’inspection la veille en sillonnant plusieurs communes de la wilaya pour le suivi de projets en cours.

Selon le maire, le premier magistrat de la wilaya leur avait promis la veille l’ouverture d’une enquête sur la manière dont a été effectué le recrutement par l’ADE.

D’après M. Bachouche, le wali a donné aux citoyens toutes les garanties “ pour faire la lumière sur cette affaire”.

Le chômage qui est devenu par la force du temps un fléau ravageur, vient encore une fois interpeller les autorités locales sur l’urgence de mettre en place un dispositif fiable et transparent pour éviter tout quiproquo quant au recrutement et à l’accès au travail des jeunes de la région.

Hafidh Bessaoudi

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