Très tôt, dans la matinée de ce samedi, les habitants du hameau de T’Slatha Ihidoussène, relevant de la commune de Tadmaït mais plus près de la ville des Genêts dont il n’est distant que d’une douzaine de kilomètres, ont procédé à la fermeture de la RN 25. En effet, cette seconde action de protestation qui vient juste un mois après la précédente a, cette fois-ci, ciblé un point stratégique de la circulation routière et qui se trouve à proximité de l’auberge Cantina, à quelques centaines de mètres de l’embranchement du pont de fer où se rencontrent la RN 25 venant de Draâ El Mizan et le CW 128 qui dessert la localité de Boghni. Ainsi, tous les usagers allant ou venant de Tizi-Ouzou, Draâ Ben Khedda ou d’autres villes ont été contraints à rebrousser chemin. “Il y a un mois, nous avons voulu attirer l’attention de toutes les autorités sur la nécessité de trouver une solution au calvaire quotidien qui nous a été impoé depuis des années et qui ne semble émouvoir personne alors que tous les habitants de notre hameau en souffrent. Malheureusement, jusqu’à ce jour nous n’avons rien vu venir”, nous déclare dépité ce citoyen qui se dit désabusé. Au demeurant, il est clair que cette situation est générée par le projet de construction d’un grand barrage, semblable ou plus important que celui de Taksebt, dont toutes les études seraient achevées depuis longtemps. “Ce projet de barrage touchera les localités de Tadmaït, Aïn Zaouia et Aït Yahia Moussa mais en ce qui concerne les indemnisations, nous n’avons reçu ni argent de l’expropriation, ni aucune décision d’évacuation alors que nous sommes contraints de vivoter dans le provisoire qui dure depuis des dizaines d’années”, nous lancera cet autre citoyen placé devant les barricades.
Essaïd N’Aït Kaci