Un halo de lumière est apparu dimanche derniers sur les planches du Théâtre national d’Alger lors de la représentation de la pièce «les Vigiles» du dramaturge et metteur en scène Omar Fetmouche, directeur du Théâtre régional de Béjaïa.
La pièce qui représente l’hôte du 4e art de Béjaïa est une adaptation du roman de Tahar Djaout, “Les Vigiles”. Une adaptation qui a attiré un grand public lequel a encombrés la salle de TNA une demi heure avant le levé de rideaux.
«Les Vigiles» a largement enthousiasmé le public qui a applaudi les prestations de toutes ces figures qui ont tenu talentueusement leurs rôles dans cette pièce qui raconte l’histoire d’un Algérien victime d’un déni de génie. Ce rôle a été interprété par Farid Charchari au nom de Lemdjad, ce jeune homme a inventé un métier à tisser et dépose une demande d’agrément pour homologuer son invention.
Mais l’administration destinataire de sa demande a l’habitude de ne délivrer des autorisations qu’aux commerces. Ainsi engoncée dans ses méandres bureaucratiques aveugles il se pose la question : «Comment classer cette invention devant un monde entièrement voué aux besoins oesophagiques ?». Ainsi, la fin de l’histoire provoque l’indignation du peuple et les atteintes perpétrées à l’encontre de l’intelligence des créateurs. Le spectacle a été envahissant par la bonne interprétation de la troupe laquelle a réuni des comédiens plus au moins connus sur la scène, dont Ahcène Azezni, Belkacem Kaouane, Mounia Aït Meddour, Rachid Maâmria et autres. Tout au long de ce spectacle ces figures, maintenues à l’échelle de la réplique ordinaire, donneront l’air parfois d’être écrasés par l’ambition lyrique d’un autre segment de la mise en scène. Cette piece a été rehaussée par la musique de l’inévitable Yousfi Abdelaziz (Bazou).
Ouerdia Saït