Les agriculteurs soulagés

Partager

Il faut savoir que cette superficie de 74000 hectares est répartie entre les particuliers, EAC (exploitations agricoles collectives) et fermes pilotes ayant un statut EPIC. Auprès de la direction de l’agriculture, on nous apprend que l’excès de froid en hiver, a ralenti le développement des plantes avec éclatement de graines par le froid excessif, de même que le manque d’eau pendant les mois de mars-avril et mai (44mm). Chose, qui a complètement compromis les productions des agriculteurs qui ont semé tardivement et ceux qui ont semé dans les zones déclassées pour les céréales. C’est justement à cause de ces agriculteurs qui n’ont pas respecté ces délais, que la production céréalière a connu un faible rendement à l’échelle de la wilaya. Pourtant, avant le démarrage de la campagne labours-semailles, plusieurs journées de vulgarisation ont été organisées, suivies de visites conseils au niveau des céréaliers.Également abordée lors de ces journées d’information, la reconversion, c’est-à-dire les terres n’étant pas conforme pour la céréaliculture et dont les propriétaires veulent exploiter d’autres créneaux telle l’arboriculture d’espèces dites rustiques, à l’exemple de l’olivier et du figuier qui s’adaptent facilement sur des terres pauvres.Les thèmes développés ont porté sur les itinéraires techniques à respecter, tels que la préparation du sol, les dates de semis, ainsi que la fertilisations et le désherbage. Cependant, de nombreux agriculteurs n’ont pas jugé bon de se conformer aux instructions de la DSA et pire même, ils ont préféré pour certains d’entre eux, revendre les engrais octroyés par les aides de l’Etat. Le sol n’étant ainsi ni préparé pour recevoir les graines, ni enrichi en phosphates, les blés et autres céréales n’ont évidement pas réussi à croître en milieu stérile. Devant cet état de fait, et au vu de l’absence de contrôle régulier de la part des services de la DSA, la production céréaliére s’est considérablement affaiblie par rapport aux précédentes années. Selon le responsable de la DSA de Bouira, les agriculteurs ne seront pas pénalisés car le ministère de l’Agriculture a pris la décision de suspendre pour cette année l’obligation de résultats depuis le 17.07.2005, et nous assure que tous les problèmes des agriculteurs sont pris en charge par les services de la DSA et la chambre d’agriculture ; au sujet de la vague de froid qui a endommagé les oliveraies de la wilaya, nous avons questionné notre interlocuteur sur la rumeur faisant état de molécules radioactives dans l’amosphére et qui seraient à l’origine du désastre. “Je ne peux pas me prononcer sur une simple rumeur, toujours est-il que si la wilaya était dotée d’un laboratoire agricole pluridisciplinaire nous pourrions en savoir plus sur la question”. Signalons, enfin, qu’un laboratoire existe à Bouira, mais qu’il ne peut uniquement se charger de l’étude des sols, d’où le souhait des agriculteurs de voir leur laboratoire doté d’autres spécificités.

Hafidh B.

Partager