Après sa rencontre avec le ministre de la Santé, le Syndicat national des psychologues (Snapsy) a décidé de suspendre sa grève cyclique chaque semaine, mais pour une durée limitée. En effet, après plusieurs tentatives pour le dénouement de sa situation socio-professionnelle, à travers les grèves cycliques et les lettres adressées aux responsables concernés qui n’ont contribué à aucun dénouement, le Snapsy a enfin été reçu par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
« Nous avons décidé de geler momentanément notre action, du fait que le ministre de tutelle nous a promis de revoir notre classification au niveau de la direction générale de la fonction publique », nous a expliqué le président du Snapsy, Khaled Keddad. « Nous n’avons pas arrêté la grève mais c’est juste une petite halte puisque nous risquons de reprendre notre mouvement après le 13 juin prochain », poursuit encore notre interlocuteur.
Il y a lieu de signaler que les membres du bureau national ont tenu une réunion mardi dernier, durant laquelle les psychologues ont décidé de geler leur mouvement de protestation cyclique jusqu’au 13 juin prochain. Dans le cas ou le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ne satisfait pas ses doléances, le Syndicat des psychologues a brandi la menace de réinvestir le terrain de la protesta, a affirmé la même source. A cet effet, le Snapsy a accordé au ministère de la Santé un délai d’une semaine pour essayer de débloquer cette situation, qui, selon lui, « a trop duré et qui risque encore de perdurer si le ministère de tutelle continue à négliger nos doléances ». Si rien de concret n’est fait avant le 13 juin prochain, les psychologues, eux, comptent organiser un rassemblement devant le ministère de la santé le 16 juin. « Nous ne comptons en aucun cas faire un pas en arrière, bien au contraire nous allons continuer à faire pression sur les pouvoirs publics jusqu’à avoir gain de cause », a tonné le président du Snapsy. Rappelons toutefois que lors de sa dernière rencontre avec le SG de la tutelle, M. Keddad a demandé à ce qu’ »il y ait un arbitrage du premier ministre ou du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale ». La plate-forme de revendications de cette entité syndicale s’articule autour de « l’élaboration d’un statut particulier, en collaboration avec le partenaire social et l’administration, la mise en place d’un système indemnitaire, en harmonie avec les conditions particulières liées à l’exercice de la profession de psychologue, la régularisation de la situation administrative du personnel contractuel, ou en activité, sous contrat pré-emploi, la garantie du droit à la promotion dans le déroulement de carrière du psychologue, l’équipement dans les salles de visite, la garantie aux psychologues le droit de représentativité au sein des conseils d’administration, et autres conseils scientifique et médical ».
Lemya Ouchenir