La liesse qui a gagné le tout Bouira dans la nuit du dimanche à lundi nous rappelle cette ambiance qui a caractérisé les villes de l’Algérie, au lendemain de la victoire de l’équipe nationale contre les Allemands, en Coupe du monde 1982. Grande explosion de joie après le sifflet final de la rencontre au sommet, entre l’équipe nationale algérienne et son homologue d’Egypte, comptant pour la deuxième journée des éliminatoires jumelées de la Coupe du monde et la Coupe d’Afrique 2010, qui a vu les camarades du tonitruant Karim Ziani l’emporter (3 – 1). C’était une soirée particulière. Ils étaient nombreux à suivre cette rencontre sur les écrans géants, installés par la DJS de Bouira, dans les sites sportifs et places publiques des douze daïras que compte la wilaya. De nombreux citoyens ont préféré tourner le dos au petit écran et aller suivre le “match’’ avec un public plus nombreux. Fumigènes et couleurs nationales étaient mis de côté, le temps que durera la rencontre. En attendant, les Bouiris suivaient “corps et âme” la prestation des Verts. Après une première mi-temps de doute et de stress, soldée par un score vierge, et au retour des vestiaires, les protégés de Rabah Saâdane ont réussi à inscrire trois buts de suite. Et c’est la libération ! Dès le sifflet final, ce sont tous les Bouiris, de M’chedallah à Lakhdaria et de Sour El Ghozlane à Haizer, qui ont quitté leur domicile pour aller rejoindre la foule en fête. En famille, jeunes, vieux s’en sont donnés à cœur joie. Tout ce qui est motorisé portait l’emblème national. L’ambiance durera ainsi jusqu’à très tard dans la nuit. Il est à noter qu’à un degré moindre, cette ambiance prévalait depuis le début de la semaine.
Rayane B.