« L’Algérie est en train de sortir des affres et de l’anarchie du terrorisme, néanmoins le couronnement des fondements de la réconciliation nationale ne serait pas plénier s’il se réduisait à une victoire sur le désordre barbare ». C’est ce qu’a souligné le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors d’un message adressé aux hommes de culture, aux intellectuels, aux journalistes ainsi qu’aux artistes, à l’occasion du 51e anniversaire, de l’assassinat du musicien, Ali Mâachi, par l’armée coloniale, le 8 juin 1958. Le président a tenu à rendre un grand hommage au musicien et à son génie, en évoquant son parcours et sa lutte pour une Algérie indépendante. S’adressant aux intellectuels algériens, le chef de l’Etat dira : « L’Algérie a besoin de vous pour continuer sur le chemin de la paix, tracé depuis quelques années ». A cette occasion, il a appelé tous les artistes algériens à « œuvrer chacun à sa manière pour le développement économique et social ainsi que l’édification d’une vaste entreprise d’embellissement des villes algériennes et de ses campagnes ». A cet effet, il dira : « Notre développement, nous le voulons d’abord à caractère humain, et non pas seulement, un développement mesurable par des indices quantitatifs et le développement doit créer les conditions d’un épanouissement personnel et esthétique de tous les Algériens ». Sur un autre volet, le président de la République a annoncé « la mise en place prochaine, des industries culturelles qui vont être la base matérielle d’un essor de la culture et de l’art en Algérie ». Le chef de l’Etat a souligné « la volonté d’édifier une Algérie où l’éducation artistique débute dès le jeune âge, une Algérie où les produits culturels et artistiques pénètrent dans chaque salle, dans chaque maison ». S’adressant toujours aux intellectuels, aux artistes ainsi qu’aux hommes de culture, il dira qu’ “il faut participer, activement, au vaste mouvement culturel qui s’est enclenché ces dernières années”.
Evoquant le Festival culturel panafricain que l’Algérie s’apprête à accueillir, le mois prochain, le chef de l’Etat a indiqué que « nous devons nous préparer à accueillir dans la joie les Africaines et les Africains ». « Un demi-siècle après la première édition du Festival panafricain à Alger où l’Afrique avait exprimé ses espoirs de liberté et de prospérité, cette seconde édition se doit de révéler une Afrique solidaire qui, par-delà ses souffrances, continue de lutter, et non sans succès, pour plus de liberté et d’équité », a-t-il souligné.
Hacène Merbouti