Ce qui fait le décor faste des villages de Kabylie ce sont, incontestablement les fontaines d’eau. D’ailleurs, le tableau que constitue la femme kabyle, avec son allure et sa robe traditionnelle, la cruche sur la tête ou portée sur le dos, constitue une fresque légendaire de l’empreinte culturelle qui caractérise la région. Nos aïeux valorisaient et entretenaient depuis des lustres ces fontaines où, non seulement, on abreuvait sa soif mais aussi, elles servaient de lieu de rencontre pour les femmes. Ce sont les lieux qui abritent, parfois, les belles séquences de toute la vie de la cité.
La qualité de l’eau des fontaines est incontestable ; pure, naturelle et fraîche en été. Boire à satiété après une dure journée de labeur est ce qu’il y a de meilleur pour le montagnard pour revitaliser son corps, en lui offrant tous les ingrédients vertueux que cette eau recèle. Ce qui a de plus spécifique à la région de Kabylie, c’est que les proportions de ses constituants minéralogiques varient d’un village à un autre. Ainsi, telle fontaine est » ferreuse « , telle autre est » calcaireuse « …Ce qui fait d’elles un label de grande qualité.
Après une période creuse où ces joyaux de la Kabylie étaient laissés à l’abandon, les villageois ont repris, ces dernières années, les choses en main pour revaloriser ces fontaines dont la précieuse eau ne se trouve guère ailleurs qu’en des contrée aussi belles et écologiques que les villages de Kabylie. Ce sont de véritables joyaux à protéger et à revaloriser ; ce sont même un symbole de » kabylité » pour les villageois.
A. K