Impressions…

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Madjid Menasria (Initiateur de la manifestation) : « Tout d’abord, je suis très content que mon initiative ait atteint son but, ce qui me permettra davantage d’être utile dans ce genre de manifestations à l’avenir. Cet hommage se veut un désenclavement culturel de notre commune, voire même de toute notre région, Boudjellil. La réussite de cet hommage n’est pas un concours de circonstances mais c’est grâce aux hommes et femmes de différentes structures, à savoir, Pr Djamil Aïssani de Gehimab de l’Université de Bgayet, l’Association Assirem et l’APC de Boudjellil, qui ont accepté de m’accorder leurs cachets étant donné que je ne suis structuré dans aucun mouvement. Comme à, chaque recette ses ingrédients, qui oserait oublier la formidable population de Boudjellil qui a su donner un goût excellemment particulier à cet hommage tout en déjouant de par sa géniosité le mélange de genre en restant fidèle au principe de la célébration de l’hommage rendu à Mme Tassadit Yacine Titouh. Mais, nous ne pouvions atteindre Boudjellil sans le concours du P/APW de Bgayet, Hamid Ferhat et son collègue, M. Touahria, sans oublier la DJS qui ont pu mettre à la date et heure prévues tous les moyens de transport nécessaires. A cette occasion, je tiens à renouveler mes remerciements à Madame Tassadit Yacine qui a placé toute sa confiance en moi et je dis à la population de Boudjellil : Bravo, mais un avenir proche et lointain attend tes échos ».

Tassadit Yacine : « Il y a eu finalement deux organisations : l’une de Gehimab et l’autre, de l’Association Assirem. En tout cas, c’est comme cela que j’ai été invitée. En ce qui me concerne, je n’ai pas hésité à venir. Toujours est-il qu’il était normal que l’organisation leur revienne. De toute façon, cela s’est très bien passé. Mais, j’insiste sur le fait que les femmes kabyles assistent toujours aux conférences sans jamais prendre la parole, et cela, c’est vraiment dommage. Quant à moi, si je ne m’exprime pas en kabyle quand je parle de mon travail, c’est dù, d’une part, à l’absence de termes techniques, et d’autre part, à l’éducation que nous les femmes kabyles avions reçue : Nous ne parlons kabyle qu’à la maison et nous n’avons pas été éduquées de façon à intervenir dans les assemblées. Vous l’avez certainement remarqué, à Boudjellil, la moitié de l’assistance était féminine et dont un tiers à Bgayet, mais les femmes n’ont pas osé parler ».

Alain Joxe : « Pendant des années, mon travail a consisté à étudier l’évolution de la pensée stratégique, c’est-à-dire comment les puissances envisagent de réguler leur puissance militaire. Mais, depuis que je suis en retraite, j’étudie plutôt les expéditions néocoloniales des Etats Unis dans l’espace du grand Moyen-Orient. Quant à ma présence en Kabylie, je tiens à vous dire que je suis déjà venu à Bgayet il y a trois ans à l’Université et j’ai constaté que les étudiants sont très éveillés. Donc, lorsque Tassadit Yacine m’a demandé de l’accompagner à Bougie, j’ai tout de suite accepté. Enfin, je tiens à vous dire que la population de Boudjellil est formidable. J’ai senti qu’elle est dévouée et attentive. Mais, il faut désenclaver cette région ».

Sonia Dayan-Herzbrun : « J’ai tenu à accompagner Tassadit Yacine pour diverses raisons. D’abord, parce que nous travaillons ensemble. Nous faisons la comparaison entre les raisons, car, moi je suis spécialiste du Machrek. Ensuite, nous réfléchissons ensemble sur les composantes communes de la région méditerranéenne. Enfin, nous avons en commun le travail sur la colonisation, sans oublier l’amitié qui nous lie. Tassadit Yacine me parle depuis longtemps de la Kabylie D’ailleurs, je l’ai déjà accompagnée l’année passée ici à Bgayet. Mais, de l’Algérie, c’est surtout Alger que je connais car je m’y rends de temps en temps pour des conférences à l’Université. Mais, je dois vous dire, tout en espérant ne pas vexer les Algérois, que je me sens mieux en Kabylie ».

Propos recueillis par Amastan.S

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