l La commune de Hadjra Zerga, relevant de la daïra de Bordj Okhriss, est considérée comme l’une des plus vastes au niveau de la wilaya de Bouira avec 148 km2. Elle abrite une population d’environ 5 000 habitants versés particulièrement dans l’activité agropastorale (céréales et élevage). A quelque 60 km au sud du chef-lieu de wilaya, Hadjra Zerga constitue — avec Taguedite et Dirah — une commune frontalière de la wilaya de M’sila. En effet, sur ces territoires steppiques, la wilaya de Bouira enserre la commune de Sidi Aïssa au nord et à l’est. La commune de Sidi Aïssa (w. M’sila) commence à peine aux premières maisons de cette ville. La plaque signalant la frontière de wilaya est bel et bien implantée dans la ville de Sidi Aïssa, ce qui a conduit à l’affectation des immeubles situés au nord de la ville — y compris la caserne militaire — à la wilaya de Bouira.Mais, il semble que le problème se pose surtout dans la partie est de Sidi Aïssa frontalière avec la commune de Hadjra Zerga. Le territoire de cette dernière s’enfonce au sud de façon que sa latitude extrême dépasse le périmètre urbain de Sidi Aïssa. Dans ce recoin sud-est, se trouve la zone d’activité de Sidi Aïssa dont une partie est revendiquée par une famille de Hadjra Zerga. De plus, sur les 304 lots de terrain distribués par la commune de Sidi Aïssa, 108 se trouveraient implantés dans la commune de Hadjra Zerga (wilaya de Bouira). Les acquéreurs de ces lots qui y ont construit leur demeure se trouvent devant une impasse administrative du fait qu’ils ne peuvent pas se faire délivrer d’actes de propriété par leur commune (Sidi Aïssa), car l’assiette foncière appartient à une autre commune, voire une autre wilaya. Il est connu que ce genre de conflit territorial apparaît à chaque fois que l’opération du tracé de limite communale ou de wilaya — menée par les services du Cadastre — ne fait pas associer les différents services et partenaires concernés (agriculture, urbanisme, citoyens, associations…). Dans certaines wilayas, cela s’est traduit par des litiges qui ont pris des dimensions dramatiques relevant de l’ordre public (cas d’Aïn D’heb, entre les wilayas de Tiaret et de Laghouat).
Amar Naït Messaoud
