Les crèches en vogue

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A Larbâa Nath Irathen, en l’espace de quelques années, le nombre de crèches a explosé. Elles sont devenues un lieu incontournable, surtout pour les femmes qui travaillent. Une solution, venue du ciel, pour soulager de nombreuse familles. Par manque de personne à qui confier son bébé de nombreuses mères ont dû abandonner leur travail, malgré elles, pour ce consacrer à leurs enfants. Et avec l’avènement des crèches, plusieurs familles ont opté pour cette solution. Cependant, il y a lieu de se poser ces questions : Nos crèches sont-elles conformes aux normes ? Respectent-elles les normes d’hygiène et de sécurité ?

En effet, ces derniers temps, on assiste à un phénomène qui devient de plus en plus inquiétant. Plusieurs personnes qui ont certainement bien compris le jeu, n’ont pas hésité à exploiter la faiblesse des parents, qui sont dans l’impasse, par manque de personnes à qui confier la garde de leur enfant. Justement les crèches sont le dernier rempart pour nombre de couples travailleurs. Certains individus n’ont pas hésité à exploiter le maillon en ouvrant une crèche pour proposer leurs services. Plusieurs fois, nous avons essayé d’approcher un propriétaire d’une crèche pour essayer de voir si les conditions et les normes sont respectées, mais en vain, impossible d’y accéder pour vérifier et les motifs de refus sont souvent les mêmes : Le responsable n’est pas là revenez un autre jour…  Pour essayer d’avoir une idée, nous avons approché plusieurs parents qui ont leurs enfants dans l’une de ces nombreuses crèches de la daïra. La plupart nous ont répondu que l’accès à l’intérieur est interdit, sans doute pour éviter de perturber les enfants !  Une mère de famille nous  dira : «  Moi je suis obligée de laisser mon fils à la crèche, depuis que j’ai repris mon travail du fait que le salaire de mon mari ne suffit pas pour nourrir ma famille. Il était impossible de trouver une place dans une crèche réputée bonne. Il a fallu attendre une année, et s’inscrire à l’avance, pour trouver une place. Et durant tout ce temps, j’ai fait des va-et-vient chaque jour chez ma mère pour lui laisser mon fils. » Et d’ajouter : « On n’a pas le choix, certes mon fils revient souvent malade, surtout les grippes à cause du manque d’espace, mais ce n’est pas méchant. » Intrigués par ces réponses, nous avons approché un médecin de L’EPSP, qui contrôle ces crèches et qui a bien voulu nous éclairer à ce sujet : « Il  y a certaines crèches qui répondent aux normes et suivent à la lettre nos recommandations et les enfants sont très bien pris en charge, d’ailleurs les places sont prises à l’avance. Mais d’autres crèches manquent cruellement de tout, à commencer par l’hygiène et l’espace. Tout le monde sait que chaque enfant dans la crèche doit avoir son lit à lui, chose qui ne se fait pas, et nous l’avant constaté. Et c’est pour cette raison que des enfants tombent malade. Il suffit qu’un rentre avec une grippe qu’il contamine tous les autres. Ajouter à cela une nourriture qui laisse à désirer et des chambres mal chauffées, par souci d’économies. Ce médecin ajoute, en disant que la liste des anomalies est longue et que les parents, de toute façon, sont au courant des conditions dans lesquelles s’ébrouent leur progénitures. Tout le monde sait qu’il y a une surcharge dans ces crèches, et cela se répercute négativement sur l’enfant. « Ce n’est pas de notre ressort de fermer les crèches non réglementaires ! Mais si cela dépondait de nous, nous le ferions sans hésitation. » conclut-il. bEnfin, en attendant de voir les autorités compétentes contrôler ces crèches, nos enfants continuent de s’exposer aux aléas des crèches de fortune. Et durant ce temps, la crèche communale achevée reste fermée.                

Youcef Ziad 

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