Avec l’aide de la DJS, de l’ODEJ, de l’APC et de l’association Tagmats et le soutien des sponsors EPB Benakli, SNC Kac Plast, Lalla Khedidja, Adam et certains particuliers qui souhaitent conserver l’anonymat, la MJN a pu tenir son 3e festival de la chanson moderne qui s’est étalé sur 3 jours (du 10 au 12 juin derniers). Un programme riche et varié fut exécuté dans une ambiance bon enfant et pourtant sans sécurité officielle, à l’exception des organisateurs qui veillaient grain et qui n’ont rien laissé au hasard.
Après le défilé du 1er jour où les troupes précédées par des comédiens en échasse ont sillonné l’artère principale de la ville sous l’admiration du grand public, plusieurs activités musicales furent interprétés à ciel ouvert puisque la MJM ne dispose malheureusement pas de grande salle et avec la chaleur et ce soleil de plomb, la mission n’était pas aisée.
On retiendra aussi l’exposition photos et de coupures de presse relative à l’historique de la chanson kabyle : H’nifa, Taos Amrouche, Idir, Cherif Kheddam, Aït Menguellet, Da Slima ne et Matoub sont bien mis en valeur.
Le dernier jour (vendredi) que tous attendaient, les stars de la région étaient invitées pour animer convenablement la soirée et terminer en beauté. Le soleil et la chaleur ont retardé l’entame jusqu’à 18 heures, mais la montée sur scène de Salim Attoui, un jeune chanteur d’Agouni Gueghran, a chauffé les esprits et l’ambiance avec deux chansons du répertoire du père de la chanson moderne kabyle Idir, suivi d’une pléiade d’artistes, venus de toutes les régions de la wilaya. On notera surtout le passage de Ali Mouzaoui qui a redonné le souffle à la fête, en reprenant deux chansons du style Cherif Hamani sous l’animation de Rachid Djebari.
La fête battait son plein surtout avec l’arrivée de la coqueluche de Mechtras : Ferhat Rachid qui a réussi à créer une ambiance comme on n’en voit rarement, les jeunes étaient aux anges !
Le moment le plus attendu pour terminer en beauté arrive, Kaci Imghour est sur les planches, sifflements et applaudissement pour bien accueillir la vedette locale. Apeine les salutations d’usage prononcées, un désagrement est survenu : coupure de courant. La MJM ne dispose pas d’un groupe électrogène, la fête n’est pas arrivée à son terme et la joie est un peu gâchée, mais le jeune public s’est dispersé dans le calme en faisant preuve d’un sens élevé de civisme et de compréhension. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine, cette fois, les concernés sont avertis.
Hocine Taïb
