Une méga exposition à Bordj Moussa

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Le musée de Bordj Moussa à Béjaïa, qui a été fermé pendant des années pour travaux d’aménagement, a rouvert ses portes lundi passé dans l’après-midi, pour abriter une méga exposition qui s’appelle «Les échanges intellectuels Béjaïa Tlemcen».

Le vernissage de cette exposition, de ce qu’ont été pendant la période médiévale les relations scientifiques et culturelles entre les grandes villes du Maghreb central, que sont Béjaïa et Tlemcen, s’est déroulé en présence du wali et d’autres personnalités du monde de la culture et de l’archéologie. Dans la documentation distribuée aux visiteurs, il est indiqué qu’entre le XIe et le XIIIe siècle, beaucoup de Tlemcéniens sont venus à Béjaïa pour poursuivre leurs études et parmi eux, nombreux sont ceux qui sont devenus de véritables savants et qui se sont installés à Béjaïa, pour y enseigner ou pour y exercer des fonctions administratives ou juridiques. Le même document précise aussi qu’entre le XIVe et le XVe siècle, ce sera au tour des Bougiotes de se rendre à Tlemcen pour des raisons similaires, comme ce fut le cas par exemple du célèbre savant Amrane Al-Mashdaly (1270-1345), Nazil Tilimsan, qui fut distingué par le sultan Abu Tasfin et qui assura le cours inaugural à la Medersa Tashfiniya. Cette grande manifestation culturelle, souligne le Pr Djamil Aissani, commissaire de l’exposition, est produite par le ministère de la Culture, dans le cadre de cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Elle relate en 40 histoires extraordinaires ce qu’ont été à travers l’histoire les rapports entre les deux villes.

Dans l’exposition, chacun des évènements est matérialisé par une figurine et une large légende qui instruisent le visiteur sur le temps et l’espace où les faits historiques se sont produits. Notons que pour permettre au grand nombre, notamment les écoles et les collèges de la wilaya de visiter l’exposition, celle-ci, qui a obtenu un immense succès à Tlemcen, restera en place, précise notre interlocuteur, pendant une durée de deux mois.

B. Mouhoub

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