Depuis quelques jours et en application à la note émanant de la Direction générale d’Algérie-Poste adressée à toutes les agences, les écrivains publics exercent leur fonction en dehors de la salle d’attente. De visu, le passager constate des groupuscules de personnes regroupées autour de l’écrivain public qui a pris place devant la porte d’entrée des agences. Certains n’ont trouvé de mieux que la marche des escaliers pour s’asseoir et accomplir leur devoir, d’autres accroupis en s’adossant au mur. Cette situation offre un spectacle de désolation. Nous nous rapprochons d’un écrivain public, agrémenté par les instances de wilaya, il nous dira : “Nous sommes censés exercer notre fonction à l’intérieur des agences pour des raisons que nous ignorons. S’il y a des gens (écrivains) qui ont commis des erreurs, il ne faut pas généraliser mais il fallait sanctionner l’écrivain qui enfreint la réglementation”. Nous nous sommes rendus à une autre agence. L’écrivain ajoutera : “il est vrai que certains travaillent au noir. Nous, nous possédons un agrément. Nous n’accomplissons que notre tâche, notre relation est avec le public, les imprimés officiels sont au guichet. Nous n’avons jamais possédé les documents”. Le receveur d’une agence nous déclara : “Nous avons reçu une note, nous l’avons appliquée”.
Sans doute, la Direction générale a pris cette décision soit pour mettre fin aux dépassements signalés par des receveurs ou encore afin de procéder au tri des écrivains agrémentés et ceux exerçant au noir. Mais il faut tout de même rappeler aux instances compétentes que la majorité des citoyens ont besoin d’un écrivain.
A. Bouzaïdi