Les chantiers à l’arrêt

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Depuis que le prix du sac de ciment a dépassé les cinq cent dinars, les constructeurs ont mis fin aux travaux de leurs habitations, en attendant des jours meilleurs. Or, malgré les nombreuses déclarations des responsables qui parlent d’une hausse conjoncturelle, due à la spéculation, le ciment ne cesse de grimper, atteignant le seuil inimaginable, il y a peu, de 1200 DA le quintal.

Les achats auprès des revendeurs locaux se font au compte goutte. On est encore loin des commandes qui se chiffrent à des centaines de sacs, par jour. En dehors, de quelques nantis et de ceux qui ne peuvent différer, leurs projets, la plupart des autoconstructeurs (les petites bourses) ne s’aventurent pas à envisager des ouvrages d’importance tel le coulage d’une dalle ou des murs de béton. Les coûts de la main-d’œuvre et des autres matériaux de construction ne les encouragent nullement à aller de l’avant et espérer en finir avec le problème de logement. Les petits entrepreneurs, chargés de livrer des constructions étatiques, dans un délai précis, ne sont pas mieux lotis et se plaignent de ne pouvoir “s’en sortir”. Certains chantiers, particulièrement les réhabilitations des écoles, doivent être livrées, avant la rentrée scolaire, pour éviter de perturber les élèves par les divers désagréments que ne manqueraient pas de créer la présence d’ouvriers et de machines à l’intérieur des écoles. Le nombre réduit de chantiers, en cours en ce début de l’été, est en soi un indice révélateur du recul des travaux de bâtiment, dû essentiellement au prix du ciment.

A.O.T.

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