Les recalés de l’examen de cinquième ne sont finalement pas les seuls à être concernés, par les cours de rattrapage.
Ceux de première AM et de troisième AM des collèges, ayant obtenu une moyenne annuelle, oscillant entre 09 et 09,99 sur vingt, se voient, aussi, offrir une chance inespérée, d’être admis, en classe supérieure.
Après une absence de près d’un mois, due aux corrections et aux surveillances des examens, leurs professeurs viennent de retourner au CEM pour les conseils de classe avant de rejoindre à nouveau les classes. Ainsi, durant trois jours, ils reprendront la craie, pour dispenser quelques cours, devant permettre aux élèves qui n’ont pas obtenu la moyenne requise, de se rattraper et de passer en classe supérieure. Tout le monde aura compris qu’il s’agit d’une simple formalité. L’élève dans cette situation (avec une moyenne inférieure à 10/20), devrait logiquement, refaire sa classe, conformément aux instructions ministérielles.
Le rachat étant interdit, il faut trouver la parade. Ainsi, à l’issue de trois jours de cours supplémentaires, le collégien ne sera pas évalué sur le programme de l’année entière mais seulement, sur les quelques leçons qu’on lui aura dispensées, en fin d’année.
Si au bout du compte (un examen), il obtient la moyenne requise, il sera admis la tête haute, en classe supérieure. Une façon bien de chez nous de faire passer les élèves avec une bonne moyenne, contre vents et marées.
Quant à l’avis des enseignants personne n’en a cure.
Comme l’an passé, gageons que tous les concernés par cet “examen sur mesure” iront gonfler les effectifs des classes supérieures. Les équipes pédagogiques se retrouvent, parfois, à faire de l’enseignement individualisé, comme à l’école de Tillilit qui a mobilisé les enseignants pour un seul élève qui, pour leur malheur, a raté son examen de sixième.
On continuera à faire semblant mais pas de commentaires.
A. O. T.