Les MTH à l’ordre du jour

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La saison estivale ne vient que commencer et avec elle une armada de maladies en particulier celles communément appelées les maladies à transmission hydriques (MTH).

Le sujet est d’une telle importance qu’il a accaparé toute une journée lors de la deuxième session ordinaire de l’APW pour 2009. L’ensemble des directions liées directement à ce volet ont présenté leurs plan d’activité pour l’année 2008 et le plan d’action pour l’exercice en cours.

Ainsi, la Direction de la santé a révèle que pour certaines maladies récurrentes, à l’image de la typhoïde, le bilan 2008 a enregistre 18 cas soit une moyenne de 2,61 % pour 100 000 habitants, et les régions les plus touchées restent les communes de Sour El Ghozlane, Aïn Bessem, Bouira et Ahnif avec un seul cas.

Ce chiffre a connu un net recul en comparaison à l’année 2004 où ont été enregistrés pas moins de 30 cas. Le cas de l’hépatite virale A n’est pas à omettre puisqu’en 2008 on a constaté 74 cas où: la commune de Bouira a enregistré à elle seule, pas moins de 41 cas et le bilan arrêté jusqu’au 31/05/2009 fait état de la présence de 24 autres cas.

De nombreux cas d’intoxications alimentaires ont été enregistrés pour les deux exercices. Ainsi pour l’année 2008, les mêmes services dévoilent l’enregistrement de 174 victimes d’intoxications alimentaires, soit un taux de 25 % pour 100 000 habitants. Les 02 communes en l’occurrence Bouira et Aïn Bessem ont enregistré à elles seules pas moins de 61 %, suivies par la commune de SEG avec 26 cas et M’Chedallah, 21 cas.

Pour le bilan semestriel de l’année en cours, arrêté au 31/05/2009, il y’a eu avant les grandes chaleurs, l’enregistrement de 13 cas dont 07 à Bouira-ville et 06 au niveau de la commune de Maâmoura.

Quant aux maladies transmissibles par des animaux, les cas les plus fréquents sont la leishmaniose avec 37 cas pour les 02 derniers exercices (2008-2009) loin du lot des chiffres de 2004 avec 126 cas et encore moins de celui de 2005 où pas moins de 236 cas ont été enregistrés où la seule localité de Bordj Khriss aurait comptabilisé 96 cas.

La brucellose a eu un chiffre constant de 52 cas pour les deux exercices (2008-2009) dont la localité de SEG se positionne avec 21 cas et Tagudit avec 08 cas. S’agissant du kyste hydrique, les 25 cas enregistrés pour les deux exercices (17 pour 2008 et 08 pour 2009) sont ceux enregistrés hors wilaya — limitrophes de la wilaya de Bouira — à savoir celles de Médéa et M’sila avec respectivement 09 cas pour l’année 2008 et 05 autres pour l’année en cours.

Enfin, la rage, continue malheureusement de tuer puisque pour l’année passée, il a été enregistré 01 victime à Ain Hadjar et 01 autre à Guerrouma ayant entraîné la mort de 02 enfants dûes à des morsures de chiens errants.

Ces chiens errants qui ont occasionné depuis 2008 au 31/05/2009 pas moins 4973 morsures sur l’ensemble de la wilaya. Une campagne de leur abattage a été entamée par les services des communes bien avant l’arrivée de la saison estivale. Il fut une occasion au niveau de la session de l’APW de revenir sur les causes directes de l’apparition de ces diverses maladies. Le facteur climatique joue un rôle prépondérant. C’est au moment de ces grandes chaleurs estivales, et le non-respect des règles d’hygiène idéales soit au niveau des lieux de production où de leurs consommation ; les produits alimentaires tels que les pâtisseries, les gâteaux, les produits dérivés du lait, les crèmes sont les produits qui sont les causes primaires en particulier de ces intoxications alimentaires…outre les consommations collectives en particulier lors des fêtes des particuliers.

A cela, s’ajoutent les conditions de l’acheminement des conduites d’eau potables qui parfois se mêlent aux eaux usées non bien éconduites pour causes d’absence de réseau d’assainissement sans omettre de signaler l’absence, sinon les mauvaises conditions de la chaîne de froid des aliments, tels que les viandes blanches ou rouges… tout en signalant le non respect des conditions de ventes de ces produits exposés à même le sol.

Une chose sur laquelle doivent se pencher les services de la direction du commerce par la mise en place d’un plan inhérent pour lutter contre ces activités commerciales à forte nuisance sur la santé publique tout en sachant que la saison estivale ne vient que de commencer avec toutes ses folies alimentaires.

Farid K.

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