Le “spécial fête” n’aide en rien la chanson berbère

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La Dépêche de Kabylie : Voulez-vous vous présenter à nos lecteurs

Kaci Imghour : Mon vrai nom c’est Kara Belkacem, quant à mon nom artistique c’est Kaci Imghour, je suis âgé de 43 ans et bien évidemment, je suis père de famille.

Voulez-vous nous parler de vos débuts dans la chanson.

Ecoutez, c’est une veille histoire, puisque vous désirez connaître tout, sachez que j’ai commencé à chanter à l’âge 15 ans.

Nous avons avec les jeunes de ma génération appris plein de choses avec surtout Dahmoune Arezki, Saidj Hocine et beaucoup d’autres. C’est ainsi que l’idée de fonder un trio (Dahmoune Arezki, Saidani et moi-même) a fait son chemin et nous avons choisi de l’appeler Imghour qui signifie en français «grandi».

A quand remonte votre 1er album ?

Notre première k7 remonte à 1990 et nous l’avons réalisée avec Yougourthen de Azaza studio, elle renferme 6 chansons et parmi elles Eker matsadudh anruh, qui a fait un vrai tabac à cette époque à la radio et à la TV mais le manque de moyen a considérablement freiné notre élan.

Loin de nous décourager, nous avons continué à animer des soirées, de fêtes et participer à des festivals avec Abderhamène Djalti, Baâziz et beaucoup d’autres chanteurs de renom.

En 1994, on a réalisé un album de 6 chansons qui n’a pas encore vu le jour par manque de moyens financiers toujours.

Ces derniers temps, vous avez marqué disons un arrêt pourquoi ?

C’est vrai, la décennie noire en est la raison principale, durant cet période, toute l’Algérie s’est arrêtée et le domaine culturel a connu une certaine hibernation.

Vous avez repris en 2006 avec Yellis tadartiw…

Exact, en 2006, il y’a eu «la fille de mon village» qui est aussi un hommage à Dda Slimane Azem

Actuellement, vous travaillez tout seul…

En effet, la troupe n’existe plus, M. Dahmoune qui est si occupé, a préféré se retirer mais il continue toujours à nous aider et à répondre présent quand on a besoin de ses services.

En 2007, il y’a eu donc mon album JSK et d’autres chansons à savoir surtout Tivougharine qui est une chanson rythmée que l’on écoute surtout pendant les fêtes de mariage.

Avez-vous un message à transmettre ?

La vraie chanson, la chanson à texte est en voie de disparition, les jeunes chanteurs et les éditeurs ne s’intéressent qu’au spécial fête. Je ne suis pas contre, tous ont le droit d’exister et de travailler, mais on doit s’occuper aussi des œuvres bien soignées poétiquement.

Il y’a aussi la contre-façon et le piratage qui pénalise considérablement les artistes, l’ONDA doit agir pour préserver nos droits.

Avez-vous des projets et peut-on savoir pour quand ?

Nous avons bien sûr, du nouveau mais pour vous dire quand est-ce qu’il sera sur le marché, je ne le sais pas moi-même.

Disons que, dès que les conditions se réuniront, nous nous lancerons inchallah, merci à votre journal qui se distingue par la vulgarisation du travail de proximité.

Entretien réalisé par Hocine Taïb

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