La justice britannique accepte d’extrader Abdelmoumène Khalifa

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Dans ce sens, il dira : « Je suis persuadé que les assurances offertes par l’Algérie quant au respect des droits de M. Khalifa étaient à la fois crédibles et de toute bonne foi? »

Dans un communiqué rendu public, le ministère de la Justice britannique a motivé sa décision suite aux garanties offertes par les autorités algériennes en indiquant que « la décision d’extradition a été prise suite à une série de procédures qui ont abouti à l’annonce de l’acceptation de la demande algérienne en la forme et après l’examen de l’objet de la demande, la vérification des pièces à conviction en s’assurant que les conditions qui garantissent un jugement équitable du concerné devant les tribunaux algériens sont réunies, et ce au cours de nombreuses séances d’audition des témoins, d’experts et des plaidoiries des avocats ».

Rappelons que lors d’une récente déclaration, le ministre de la Justice algérien, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a indiqué que « les autorités algériennes étaient prêtes à accepter toute décision émanant de la justice britannique, néanmoins nous gardons espoir quant à une décision favorable ».

Khalifa est aussi poursuivi par la justice française dont la demande d’extradition a été acceptée par le côté britannique. L’ex-golden boy est accusé par la justice française de banqueroute frauduleuse, blanchiment d’argent et abus de biens sociaux. De son côté, la justice algérienne accuse Abdelmoumène Khalifa d’association de malfaiteurs, escroquerie, transfert illégal de fonds à l’étranger et infraction à la réglementation des changes ainsi que des mouvements de capitaux. Quant à l’extradition de Khalifa, elle est basée sur des documents relatifs à la falsification de l’hypothèque de la villa familiale et d’un local commercial jusqu’à la constitution du groupe Khalifa,au vols survenus au niveau des différentes agences d’El Khalifa Bank sur ordre de l’accusé lui-même, à la gestion anarchique età la négligence ayant marqué les transferts de devises sous le couvert de diverses transactions qui étaient en réalité, selon la liste des chefs d’accusation, des détournements organisés.

Pour rappel, le tribunal criminel de Blida qui a ouvert son procès en 2007 l’a condamné par contumace à une peine de prison à perpétuité pour plusieurs crimes en relation avec la gestion d’El Khalifa Bank.

L’accusé a été arrêté le 27 mars 2007 en Grande-Bretagne où il s’était réfugié en 2003 dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris.

A noter que l’avocate de la défense, Anna Rothwell, a annoncé son intention de faire appel.

Reste à savoir la date de son extradition si la justice britannique rejette la demande de la défense ainsi que la réaction de la justice française dont la première demande d’extradition a été acceptée et la seconde qui est toujours en attente afin de juger l’ex-milliardaire sur son territoire pour des chefs d’accusation différents de ceux de la justice algérienne. En attendant, les autorités algériennes viennent de remporter une « bataille » dans la plus grosse affaire d’escroquerie qui cache des dessous qui n’ont pas encore étaient révélés.

Hacène Merbouti

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