Menace de grève en cas d’organisation de foires commerciales

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Réunis mardi dernier, à l’initiative de leur organisation l’UGCAA de Béjaïa, dans la salle des fêtes Vie la joie d’Ihadaden, à l’effet de débattre des problèmes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs activités sur le plan des cotisations à la Casnos, et des impôts notamment, les commerçants de la ville de Béjaïa ont vite fait de détourner les débats pour les amener au sujet qui leur tient le plus à cœur, à savoir, l’organisation jugée à, leur dépens, des quinzaines commerciales et des foires.

Car, selon les dires de plusieurs intervenants, la majeure partie des problèmes que vivent les commerçants viennent de ces manifestations commerciales qui leur raflent tous les clients. Souvent, les débats ont été houleux, à tel point que lorsque le représentant du souk el fellah d’Ihadaden – surfaces où se tiennent les diverses braderies – bien qu’officiellement invité par leur organisation, a pris la parole pour tenter de les sensibiliser sur le sort des 29 travailleurs du souk el fellah, qui font vivre leurs familles grâce justement aux recettes procurées par les foires, a failli presque être “lynché” si ce n’est l’intervention du président de séance qui a su avec diplomatie, apaiser les esprits. Pourtant, explique-t-on, en dehors des Salons de l’automobile aux nouvelles technologies en informatique ou matériels agricoles notamment, il n’y a que deux quinzaines commerciales autorisées par an : une en hiver et une autre en été. Mais à entendre certains intervenants, elles se tiennent au moment où la plupart des commerçants s’attendent à faire le maximum de recettes qui vont compenser les autres mois de l’année où l’activité est ralentie. Si beaucoup de commerçants font part à l’assistance de leur difficulté à faire face aux impôts et à s’acquitter de leurs cotisations à la CASNOS, il existe d’autres, en revanche, qui signalent que c’est à la faveur de leur participation aux foires qu’ils arrivent justement à écouler leur stock d’invendus et à payer leurs diverses cotisations. Bien que le maire les ait rassurés d’avoir les vacances à eux seuls pour écouler leurs marchandises, ils craignent cependant la tenue d’une foire. Certains croient même savoir que la période allant du 25 juillet au 10 août est retenue à cet effet.

Et en réaction à cette information qu’ils considèrent comme une menace qui risque de pénaliser leurs activités, beaucoup de commerçants parmi l’assistance se lèvent pour proposer avec insistance, si l’information venait à se confirmer, ils déciderons la tenue d’une grève générale suivie d’une marche.

B. Mouhoub

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