La HTA, première cause de mortalité dans le monde

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Les maladies cardiovasculaires ont été passées au peigne fin, lors des 2es journées de cardiologie organisées par le Collège algérien des cardiologues libéraux, à la faculté d’Aboudaou de Béjaïa, les mercredi et jeudi, derniers. Il en a résulté que l’hypertension artérielle (HTA) est la première cause de mortalité à l’échelle mondiale. Pour ainsi mettre à l’avant-plan les menaces de l’HTA sur les vaisseaux, plusieurs spécialites en cardiologies ayant intervenu lors de ces deux journées, ont expliqué la nécessité de connaître toutes les facettes de ce tueur silencieux qui contraint la pompe cardiaque à une surcharge de travail, une fatigue et provoque par la suite, sa défaillance. De “la prévention du pré-éclampsie chez la femme enceinte hypertendue”, expliquée par de Pr Ouadahi du CHU ex-Maillot aux “urgences hypertensives” et des particularités de “l’HTA du sujet âgé” du Pr Chentir du CHU Mustapha, la prise en charge de ce trouble hémodynamique consiste en premier à un bon choix thérapeutique pour protéger les organes cibles, estime le Pr Krim, du CHU Douera, qui, chiffres à l’appui, a souligné la réputation de cette maladie dans le monde et en Algérie.

De 26,4% de personnes hypertendues en 2000 dans le monde, ce taux serait revu à la hausse pour atteindre les 29,5% en 2005, ce qui donnera respectivement le chiffre de 972 millions de personnes atteintes et celui attendu de 1,56 milliard. «Notre pays n’est pas loin de ces chiffres de l’OMS puisque l’on a déjà 34% d’hypertendus avec un taux de mortalités de 25% par HTA isolée», considérée par le même orateur comme principal facteur de risque des évènements cardiovasculaires, pour souligner que les normes européennes (Euroaspire) reconnaissent que 38% des coronariens ont leur HTA contrôlée, sans omettre ses atteintes rénales (IR) et cérébrales (AVC).

Il a été expliqué que les voies de régulation de la TA sont multiples et que “ramener de deux chiffres la valeur de la tension va diminuer de 7 à 10% le risque de morbidité”.

Des sautres facteurs de risque cardiovasuaire tels que la sédentarité, l’obésité, le cholestérol, il a été dit surtout que le tabac est un cataclysme mal pris en charge en Algérie, car il y a une faille dans la mise en conformité de la juridiction mettant en restriction le tabagisme.

Tout compte fait, des facteurs de risque en multiplications ne font qu’aboutir à une défaillance cardiovasculaire, souvent résultat d’une insuffisance cardiaque que les cardiologues trouvent “difficile à diagnostiquer” alors que la moitié des diagnostics sont “erronés”.

Les sujets âgés sont les plus vulnérables, trouve le Pr Perrenoud JJ du CHU de Genève (Suisse), qui estime que la prévalence de l’insuffisance cardiaque chez la population mondiale est de 3 à 20% aors qu’elle est de 60 à 100% chez la population gériatrique. Il faut signaler qu’au niveau de la wilaya de Béjaïa la prise en charge des malades cardiaques se fait quasiment dans le secteur privé ou dans les établissements publics d’autres wilayas, vu l’absence flagrante de cardiologues dans le secteur public.

Hormis les pics tensionneles et les infarctus du myocarde, soignés dans un cadre d’urgence, les structures de santé de Béjaïa n’offrent pratiquement pas de prestations pour faire face aux pathologies cardiovasculaires reconnues comme premières causes de mortalité.

Les malades souffrent le calvaire de se déplacer ailleurs pour une éventuelle prise en charge dans ce sens.

Nadir Touati

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