La Nouvelle-Ville et l’autoroute fermées par des jeunes en colère

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Très tumultueuses étaient ces dernières 24 heures à la ville de Tizi Ouzou.

Pour des raisons liées au marasme social que connaît la ville, des jeunes, parfois nombreux, ont entrepris de fermer toute circulation automobile au niveau de la nouvelle-ville, avant qu’un autre groupe s’en prenne, dès hier, à l’autoroute reliant Tizi à la capitale.

Ces deux “actions” sont, certes très distinctes dans le temps, le lieu et les raisons, mais elles reflètent un malaise rendu plus douloureux par ce que ces jeunes qualifient de “hogra” et de “mépris”.

A la Nouvelle-ville, des dizaines de citoyens ont eu recours au blocage des principaux axes routiers, dans la soirée de dimanche pour manifester leur colère quant “au laxisme provocateur” des autorités locales, notamment en ce qui concerne le fameux Plan d’occupation du sol

(POS), lequel, estiment les manifestants, serait totale contardictions avec les normes environnementales les plus rudimentaires. A lire les banderoles accrochées par les manifestants, ce plan ne respecterait aucunement les promesses faites par les autorités quant à la préservation des rares espaces verts dont dispose encore la Nouvelle-Ville. A ce problème, que tout le monde sait recurrent à Tizi-Ouzou, est venu s’ajouter celui des chômeurs, lesquels n’ont pas hésité à se joindre aux protestataires pour exiger des autorités locales des explications convaincantes quant au retard accusé dans la construction des 100 locaux commerciaux au profit des jeunes de la ville. Il va sans dire que cette double action à causé de sérieux désagréments aux automobilistes, lesquels ont dû faire des gymnastiques (parfois complexes), pour contourner les barricades dressés par les jeunes manifestants. Des désagréments, il y en a eu de plus importants dès le lendemain (hier NDLR) lorsqu’un autre groupe de protestataires a investi la RN12 (autoroute) et l’a fermée à toute circulation. Deux heures durant, les visiteurs passaient au compte-gouttes, puis un bouchon monstre s’est formé à l’entrée ouest de la ville, notamment du côté de Boukhalfa, tout près de l’endroit où les jeunes ont barré la route. Pour ce qui est des raisons de cette (autre) colère, des informations recoupées évoquent que ces jeunes auraient bénéficié d’autorisation d’exploitations d’espaces à usage commercial, tout prés de la rocade sud, puis une autre administration (on on sait laquelle) aurait décidé de les en priver ! Résultat des courses, Tizi a sombré dans l’après-midi d’hier, dans une agaçante atmosphère d’asphyxie routière. L’été à la Nouvelle-Ville risque d’être plus chaud que prévu !

Ahmed B.

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