60 conventions inter-universitaires paraphées entre les deux pays

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Afin d’assurer une bonne intégration au programme d’enseignement supérieur de l’Union européenne, soit le septième programme-cadre, le Campus 4, ou l’Agence universelle de la francophonie (AUF), il faut qu’il y ait des pays du Sud qui coopèrent entre eux, ainsi que deux à trois de leurs homologues du Nord, sachant que 54 milliards d’euros sont réservés par la Communauté européenne spécialement à la recherche scientifique. Pour cela, et afin de permettre à notre pays de bénéficier de tous ces atouts, la Tunisie a été chosie comme collaborateur dans les pays du Sud.

A cet effet, la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, a organisé hier, au niveau de son siège, une journée d’étude, sur la coopération bilatérale algéro-tunisienne dans le domaine de la recherche scientifique et du développement technologique, couvrant 42 projets bilatéraux. Etaient présents à cette rencontre, des professeurs et des chercheurs issus des deux pays, et les représentants du comité mixte d’enseignement algéro-tunisien, chargé de la recherche scientifique et du développement technologique. “Nous avons 51 projets de recherche que nous allons évaluer aujourd’hui (hier ndlr) pour voir quels sont les projets qui seront sélectionnés et retenus pour être aidés financièrement dans ces échanges bilatéraux. Nous allons faire le point sur la coopération interuniversitaire pour tracer des perspectives futures et mettre en place un programme de formation du formateur pour l’année 2009-2010 entre nos deux pays”, souligne M. Sidani, représentant du ministère de l’Enseignement supérieur algérien.

En effet, cette coopération bilatérale touchera les différents domaines de l’enseignement supérieur, à savoir l’environnement, l’agriculture, l’informatique, la biotechnologie, l’énergie, la santé et le problème de l’eau dans le monde arabe. Il convient de savoir, par ailleurs, que cette coopération a été couronnée déjà de la signature de 60 conventions entre les deux pays, révèle notre interlocuteur.

Il est à rappeler que cette rencontre annuelle se tient en alternance avec les deux pays, afin de débattre sur des sujets liés essentiellement à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Cette rencontre a ainsi vu la signature d’un accord bilatéral entre les deux pays dans le domaine de la recherche scientifique et du développement technologique,ainsi que l’élaboration d’un programme exécutif qui s’étalera de 2009 à 2011. Néanmoins, il reste que la pierre angulaire de cette coopération, reste l’encadrement et la mobilité des enseignants et des professeurs entre les deux pays, afin de promouvoir la recherche scientifique, notamment après l’introduction du système LMD en 2004 au sein de ces universités.

Par ailleurs, toutes les universités algériennes sont concernées par cette coopération. “Nous avons 60 conventions interuniversitaires, il y a 13 universités tunisiennes et 35 universités algériennes, donc pratiquement tout le réseau universitaire sera concerné”, poursuit M. Sidani.

Il reste que le but principal de cette coopération interuniversitaire, selon Abderahmanne Boukricha, directeur général de la coopération internationale en Tunisie “est l’échange d’enseignants durant le cycle magistral et doctoral, participation à la correction et à la codirection des thèses, organisation des conférences sur des thèmes, des problématiques de recherche d’intérêt commun, mobilité de nos étudiants, ainsi que nos enseignants pour compléter leur recherche et consolider ainsi la coopération entre les deux pays dans le domaine des technologies, la modernisation des systèmes d’enseignement supérieur, la mise en place d’informations spécialisées, la formation des formateurs. En outre, nous devons travailler durement pour présenter des projets communs au niveau de ces programmes internationaux, et mettre ainsi nos deux pays au rang des pays développés”, a-t-il souligné.

A souligner qu’un budget de 30 millions d’euros sera alloué spécialement pour encourager la coopération bilatérale entre nos universités et les universités européennes.

Yahia Maouchi

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