Existe-t-il réellement chez nos clubs sportifs une politique de formation sportive, ou usent-ils seulement de cet alibi dès qu’il constatent qu’ils ont raté tous leurs titres ? Tous les observateurs avisés sont au fait de la question et son unanimes à répondre que dès lors qu’un club émarge au budget de l’Etat, déontologiquement, il est tenu de développer un “centre de formation”.Combien de clubs répondent à ce postulat ? Là également, ont serait tenté de répondre par aucun, quand bien même et dans certaines disciplines, certains clubs ont prouvé que non seulement ils assuraient une véritable formation, mais aussi à s’imposert en maîtres absolus dans tous les challenges nationaux. Certes, ils se comptent sur les doigts d’une seule main, mais ils sont bien là et c’est une réalité. Mais ces clubs souffrent actuellement de l’absence d’un statut, car même si cela peut paraître paradoxal, ils évoluent dans un championnat professionnel en ayant toujours le caractère d’amateurs, et par ailleurs, si en amont, un cahier des charges précis ne balise pas cette formation qu’on attend d’eux, en retour, eux-même ne tirent rien du joueur formé à l’issue de sa signature avec un grand club, alors que la règle veut que chaque athlète issu d’un club formateur et à la veille d’entamer une carrière de haut niveau pour ne pas dire professionnelle, se doit d’associer son club aux négociations ce qui n’est pas le cas pour à l’heure actuelle dans les disciplines mineures bien entendu. A l’exemple du volley-ball ou les athlètes bagayetis font actuellement le bonheur des grands clubs nationaux à l’image du NRBBA, MCA, POC…et même étrangers, sans que leur club formateurs n’en tirent même pas profit !D’autre part, tous les clubs amateurs bénéficient de subventions sur fonds de l’Etat, mais tous ne sont pas formateurs, l’alibi de la formation est toujours scandé pour justifier des éches et surtout pour avaliser ces généreux dons publics dépensés à tort et travers. Car faut-il également l’avouer, même ces subventions sont allouées à la tête du client et de manière disproportionnée et ce, sans aucun barème !… On a même vu que cet argent servait à négocier des transferts, payer des primes de signature, les services d’un grand entraîneur ou encore remplir les valises pour acheter une accession ou éviter une rélégation ! Sans pour autant que les pouvoirs publics n’aient leur mot à dire sur le mode d’utilisation de cette faveur de l’Etat. Ces clubs se contentent à peine de dresser un bilan des dépenses, visé par un commissaire aux comptes sans plus, et bien entendu approuvé par l’AG.Un grand flou artistique règne actuellement au sein de ces clubs qui brandissent toujours le motif de la formation sans qu’ils n’aient eu à former, et pour preuve, on ne voit jamais la destination de leurs joueurs dont seuls quelques-uns réussissent à décrocher des places dans d’autres clubs de divisions inférieures, lorsqu’il ne sont pas carrément éjectés à l’issue de leur dernière année juniors. Un gâchis à grande échelle. Il est grand temps de redéfinir une véritable politique de formation, la codifier et surtout la contrôler scrupuleusement, tout comme il y a lieu également d’effectuer un contrôle strict sur les milliards affectés au sport mais qui prennent d’autres destinations. Le centre de formation n’est pas une structure fantôme et ne se justifie nullement par la possession au sein d’un club de toutes les catégories. C’est une infrastructure qui a son école pour l’aspect théorique et son terrain pour la pratique qui doit débuter précocement.
M. O.