Une cérémonie grandiose a été organisée pour accueillir comme il se doit les 51 pays participants. Des chars représentant chaque pays et des troupes folkloriques se sont donné rendez-vous au parc Sofia, point de départ de la parade qui a sillonné le boulevard Zighoud-Youcef jusqu’au stade Ferhani à Bab El-Oued.
Cette cérémonie a vu la participation des USA et du Brésil. Une foule nombreuse est venue assister à ce spectacle malgré la température caniculaire qui a sévi hier sur la capitale. En effet, on pouvait apercevoir des enfants, des jeunes et des vieux venus admirer ce spectacle qui réunit toutes les cultures africaines sur un air de fête.
Le coup d’envoi de la cérémonie sera donné par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, en présence du secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication après que la garde républicaine eut joué l’hymne national.
Chaque pays avait sa propre chorégraphie avec un zeste de magie dans chacune d’elles : des danseuses en robes kabyles, des danses tribales africaines comme celles du Burkina Faso et du Mozambique.
La garde républicaine ouvre le bal en interprétant des chants patriotiques et traditionnels suivis par 20 cavaliers de la Garde républicaine. Un spectacle typiquement algérien parsemé de danses et de chants des Touaregs qui font réagir le nombreux public présent.
On peut distinguer les différentes cultures algériennes et africaines dont les couleurs, les chants et les gestes s’entremêlent pour créer une symbiose originale et féerique que les présents applaudiront.
Des coups de barouds tirés, des youyous fusent de partout attirant de plus en plus de monde venu admirer le spectacle, les curieux s’arrêtent eux aussi pour s’en donner à cœur joie dans cette ambiance particulière.
La première caravane, un char arborant un fennec et les montagnes de l’Haggar, sillonne le boulevard Zighout-Youcef sous une musique typiquement algérienne suivie par des chameaux et des Touaregs portant l’emblème national. Les bédouins sont de la fête, eux qui n’ont pas manqué de jouer une musique dite el ôud en diffusant des airs festifs.
Le choc des cultures fera son effet et les foules amassées aux abords de la grande rue applaudissent paisiblement chaque patrouille.
Des « viva l’Algérie ! » fusent de partout, histoire de dire qu’après le football, vient la culture qui procure de la joie dans les cœurs des Algériens après presque deux décennies d’isolement et guerre civile.
La fête, un mot qui sonne juste aux oreilles de ces Algériens privés depuis longtemps de ce genre d’événements qui donne du baume au cœur. Toute cette ambiance sous une musique de la regrettée Myriam Makéba dont la chanson Je suis libre en Algérie est l’hymne officiel du festival.
Diplomates, ministre et autres personnalités présentes sur place se font la joie d’applaudir cette caravane multicolores qui accompagne les chants traditionnels.
C’est autour des caravanes africaines de prendre place pour nous offrir un spectacle aussi grandiose. Angolais, Sénégalais, Camerounais et Sud-Africains fredonnent des airs locaux dans la joie et la bonne humeur, offrant aux Algériens un spectacle céleste. Des chars arboraient des figurines traditionnelles africaines.
Que c’est beau d’être là pour admirer, sentir, humer cette ambiance et la vivre amplement, une ambiance dégageant un sentiment particulier en voyant toutes ces cultures réunies dans un décor féerique et enchanteur.
A l’heure ou nous mettons sous presse, les festivités se poursuivent toujours en direction de Bab El Oued ou la parade prendra fin.
Aussi, une soirée a été organisée hier à l’esplanade de Riadh El-Feth à 22h avec à la clé un mégaconcert coïncidant avec la fête de l’indépendance.
La cérémonie d’ouverture officielle se déroulera aujourd’hui à la coupole du complexe sportif Mohamed Boudiaf, et sera marquée par un méga-concert à l’occasion aussi de la célébration de la fête de l’indépendance.
Hacène Merbouti
