Reportée pour cause de Coupe des Confédérations, la rencontre Egypte-Rwanda d’aujourd’hui au Caire revêt déjà une importance capitale pour les Pharaons. Tenus en échec au stade international du Caire par la Zambie, lors de la première journée, les champions d’Afrique n’ont plus aucun droit à l’erreur devant leur public s’ils veulent réaliser leur rêve de retourner en Afique du Sud, cette fois pour la Coupe du monde.
Grand favori du groupe C, le vainqueur des deux dernières éditions de la CAN, après son nul avec la Zambie (1-1) est allé s’incliner en Algérie (1-3) lors de la seconde journée. Il n’a qu’un seul point et pour le moment navigue à six points de l’Algérie, leader du groupe, mais avec un match de plus. L’entraîneur Hassan Shehata et sa troupe semblent avoir surmonté la désillusion enregistrée face aux Etats-Unis (0-3) lors de leur dernière sortie en Coupe de la confédération. Il leur faudra étaler toute leur classe, s’ils veulent franchir le cap face aux Amavubi du Rwanda qui, comme eux, n’ont inscrit qu’un seul point en deux rencontres, après le match nul concédé à l’Algérie (0-0), puis la courte défaite en Zambie (0-1). Si les Chipolopolo ont réussi un exploit en mars dernier au Caire, pourquoi pas eux, se disent-ils. Le challenge est de taille pour les Egyptiens qui n’ont plus participé à une phase de Coupe du monde depuis 1990, alors que dans la même période, ils remportaient trois CAN (1998, 2006, 2008). Ils ont pu s’entraîner avec Mohamed Aboutreika, Wael Gomaa et Sayed Moawad qui auraient dû partir en stage de regroupement en Allemagne avec leur club, Al Ahly, mais qui ont été logiquement mis à la disposition de la sélection nationale.
Pour Mohamed Abouteika, « il est encore prématuré de penser à la Coupe du monde. Notre objectif est de battre le Rwanda. Il faut que nous pensions match après match. Après nous pourrons faire tous les calculs que vous voulez ».
Les Rwandais ont quitté Kigali sans le milieu de terrain de l’APR FC, Jean Mugiraneza, suspendu, et sans Saidi Abedi Mukasi ni Jimmy Mulisa qui n’ont pas été retenus par le sélectionneur Branco Tucak.
Quant à l’attaquant du Racing Santander (Espagne) Mohamed Tchité, sollicité pour ce match, il n’a pas répondu à la convocation, ce qui ne l’a pas empêché de donner son avis sur le match : « L’Egypte est un gros morceau, mais, en football, tout est possible. Les Amavubis doivent donner le meilleur d’eux-mêmes et jouer sans complexe. »