“C’est de l’ingratitude pure et simple!”

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Ces derniers qui ont accueilli à bras ouvert le meneur de jeu, janvier dernier, faisant de lui en l’espace de quelques rencontres, la coqueluche du stade du 1er -Novembre, se sentent quelque part, trahis par la décision de Hocine Achiou, qui a décidé de claquer la porte avec fracas.

“Ce qui me désole dans cette histoire, ce n’est pas le fait que Achiou quitte la JSK, mais c’est surtout la manière avec laquelle il l’a fait. C’est de l’ingratitude pure et simple”, déclare avec amertume Ramdane, un fan des Canaris attablé dans un café au centre-ville avant d’enchaîner : «Comment le joueur ose-t-il déclarer que la JSK n’est pour rien dans son retour en équipe nationale, lui, qui est resté inactif durant huit mois avant que la JSK ne lui tende la perche ? Au lieu de montrer sa gratitude à ce club qui lui a permis de relancer sa carrière, le voilà qu’il lui tourne le dos.» Une opinion partagée par tous les amoureux de la JSK, lesquels paradoxalement, semblent ravis de voir le feuilleton Achiou enfin terminé, car ils ne veulent plus de lui dans l’équipe kabyle. Pire encore, certains fans veulent même voir la direction de la JSK, bloquer le joueur en faisant valoir la clause du contrat le liant encore à ce club. Pour ces supporters, c’est le meilleur moyen à entreprendre afin de sauver la face de leur équipe surtout que le président Hannachi ne cesse de crier sur tous les toits que Achiou et encore sous contrat et que le club qui veut l’avoir doit payer sa lettre de libération. Cette histoire de Achiou rappelle pour les amoureux de la JSK, celles de plusieurs autres joueurs qui ont fait de ce club dans un passé récent, un tremplin afin de donner une dimension à leur carrière. C’était le cas de Nabil Hamani, inconnu au bataillon lors de son arrivée et parti la saison dernière à l’ESS avec le galon d’international, qui lui a permis de négocier un contrat fructueux. Le cas du gardien Chaouchi reste également édifiant dans ce registre, lui, qui s’est fait un nom grâce à la JSK avant de lui tourner le dos pour quelques millions de plus. Les exemples de ce genre ne manquent pas et le président Hannachi doit revoir sa politique de recrutement pour éviter que de tels scénarios ne se reproduisent à l’avenir.

Les temps ont changé, le prestige du club n’est plus suffisant pour attirer des joueurs. Aujourd’hui, l’argent compte plus que toute autre chose.

La FAF et les instances qui gèrent le football doivent penser à contrôler le mouvement des joueurs, et ce en soumettant ces derniers à des contrats de longue durée.

D’ailleurs, tout le monde est surpris de voir la FAF revenir sur sa décision d’exiger des contrats de deux années minimum prise le mois de janvier dernier, pour permettre six mois après à Achiou par exemple de changer d’air et à de nouveaux joueurs de parapher des contrats d’une année en contre-partie de prime faramineuses. Une situation qui ne fera guère avancer le football algérien devenu par la force des choses, un véritable marché de maquignons où les supporters sont devenus les dindons de la farce. Ils n’est donc pas étonnant de voir aujourd’hui notre équipe nationale, qui fait la joie à travers tout le pays, être composée de joueurs exclusivement formés en Europe, au moment où «nos stars locales» se bousculent pour figurer sur la liste d’attente du sélectionneur national.

A.C.

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