3,5 millions de dollars par an pour la vaccination des nourrissons

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Face à la situation épidémiologique ressentie par les populations comme un problème de santé publique aigu, une démarche a été engagée par les services de santé sur instruction du ministre de la Santé afin de mettre en oeuvre une stratégie de lutte à court et à moyen termes.Lors d’une journée d’étude sur les hépatites, organisée avant-hier au niveau du ministère de la Santé, présidée par M. Amar Tou, ministre de la Santé, plusieurs conférences ont été présentées par des spécialistes et des représentants du ministère, concernant notamment la situation épidémiologique nationale en matière d’hépatites, leur prise en charge, le mode de transmission et prévention, ainsi que le coût de la prise en charge d’une hépatite.Durant le premier semestre de l’année en cours, il a été enregistré 361 cas d’hépatite B et 177 cas d’hépatite C.Actuellement, l’Algérie dispose de 700 centres de prise en charge de l’hépatite B et C. Il est à préciser que depuis 1990, 1126 cas ont été suivis et traités.Les coûts estimatifs de prise en charge des cas d’hépatites B et C sont différents selon les modalités de prise en charge. Pour l’hépatite virale C, le coût estimatif des examens complémentaires, nécessaires pour le diagnostic et le traitement, est arrivé à 50 000 dinars, et 30 000 dinars pour l’hépatite virale B. Dans ce chapitre, le docteur Terfani a souligné que  » le coût de vaccination des nourrissons par an est estimé à 3,5 millions de dollars ». En termes de vaccination des adultes, le même intervenant a ajouté que  » le coût de vaccination des adultes est estimé à 1500 dinars par personne « .S’agissant du dépistage par région, il a été constaté qu’au niveau de l’Est, les wilayas de Batna et Khenchela sont les plus exposées, ainsi qu’Alger pour le centre. Selon les spécialistes,  » l’hépatite C est une maladie répandue dans le monde. On estime que 3% de la population mondiale a une infection chronique par le virus de l’hépatite C (VHC) et que le VHC est responsable d’environ 20 % des cas d’hépatites aiguës et de 70% des cas d’hépatites chroniques » ainsi que « le virus de l’hépatite C, comme celui de l’hépatite B, est une cause de cancer ». Notons également qu’il n’y a pas de vaccin contre l’hépatite C, contrairement à l’hépatite B.En ce qui concerne les mesures de lutte contre les hépatites B et C, le docteur Khelil a déclaré qu’il « a été mis en oeuvre un plan d’intervention d’urgence contre l’hépatite C sur les trois wilayas de l’Est algérien, à savoir, Batna, Khenchela, Tébessa ». Egalement, un plan national de lutte contre les hépatites B et C constitue l’objectif à atteindre à moyen terme.Dans ce cadre, le docteur Khelil a soulevé qu’il « ne faut pas perdre de vue l’importance majeure qu’il y a à intégrer ce plan de lutte contre les hépatites dans une vision planifiée et cohérente d’une stratégie de politique sanitaire, de maîtrise des risques et de choix des priorités nationales basées sur l’efficacité des actions engagées et leur coût ».

B.Nawel

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