Si un certain nombre d’incendies peuvent s’expliquer par la chaleur intense qui règne en été ou encore des négligences humaines, comme l’insuffisance du débroussaillement ou l’abandon de produits facilement inflammables, d’autres ne s’expliquent par aucune de ces causes. Selon les chiffres de la DGF, la Direction générale des forêts, c’est même la moitié des incendies qui entrent dans cette catégorie. Causes inconnues ! Cela veut dire que la moitié de nos forêts sont parties en fumée sans que l’on sache ce qui a provoqué le feu ! Il n’y a pas de doute, qu’il faut ranger dans les “causes inconnues” les pyromanes, c’est-à-dire les personnes qui mettent volontairement le feu aux forêts. Quelles que soient les motivations de ces personnes, (sociales psychologiques et autres), il s’agit de criminels qu’il faut traquer et surtout sanctionner sévèrement. Au demeurant, la législation a prévu la répression de ce type de délit, aux autorités de faire appliquer la loi ! Il reste ensuite les autres causes : s’agit-il de négligences qu’on n’a pas décelées ? D’une défaillance des systèmes de surveillance ? Ces causes doivent être déterminées avec urgence pour établir au plus vite une “carte des risques” de façon à se prémunir de moyens de protection. On peut songer aussi, comme cela se fait dans certains pays, à une “police scientifique des incendies” qui procéderait à l’étude systématique de chaque incendie, de manière à en déterminer les causes exactes. C’est seulement ainsi, en combinant les moyens humains et les instruments d’analyse scientifique, que l’on parviendra à réduire les incendies et à sauver les forêts !
S. Aït Larba