En effet, nous avons appris auprès des responsables de ladite commune qu’après avoir été accordée par les services concernés de la wilaya, la construction de 10 logements sociaux programmés en 2000 au chef-lieu de la commune a été bel et bien délocalisée vers un autre site… à déterminer ! Un site a été proposé par les services de la commune, mais l’OPGI l’aurait refusé pour la raison que cet Office ne peut réaliser deux sous-sol. Quant au lieu de l’implantation de ces 10 logements, il n’y a que trois possibilités dont deux sont déjà écartées pour le motif que ces terrains sont accidentés, pour cela, il ne restera que le terrain communal dénommé Tala N Souk, terrain situé à Aït Daoud, mais il est à craindre selon les informations qui nous ont été données que ce terrain poserait problème.Le deuxième projet qui a été non pas délocalisé mais supprimé de la nomenclature, n’est autre que le groupe scolaire de Souk El Had. Pour ce dernier, une décision de subvention d’un montant de 8300000 de DA avait même été allouée à l’APC, et il ne restait que le choix de l’entreprise. L’annulation de ce projet ne fera que mettre dans l’embarras la petite école primaire existante déjà, et les élèves ne feront que continuer à s’entasser dans des miniclasses de 30 m2. Quant au troisième projet retiré, il s’agit de deux logements pour la DFP (direction de la formation professionnelle), logement d’accompagnement pour l’annexe du CFPA, annexe qui d’ailleurs n’a que le nom, étant donnée qu’elle ne fait que s’embourber d’année en année. Mais pourquoi inscrire des projets pour les annuler quelques mois plus tard ?Ces décisions sont dues, avons nous appris, du fait que le chef-lieu est une zone inondable, selon la nouvelle loi relative à l’urbanisme. Ce qui n’est réellement pas nouveau pour tous les services de l’urbanisme à quelque niveau soit-il. Ceci nous sera d’ailleurs confirmé par des sources fiables, que déjà dans les années 70, un bureau d’études étranger avait relevé que cette “zone était inondable” et le risque de voir tout Souk El Had disparaître sous les eaux… un beau jour. Seulement les autorités concernées n’ont sûrement pas été mises au courant ! ou tout simplement ignorées les recommandations de ce bureau d’études. Car depuis ce fameux rapport à ce jour, Souk El had qui a été un désert est devenu chef-lieu de la commune de Yatafen et beaucoup y’a été réalisé, à l’exemple des 88 logements sociaux, des sièges de la mairie et de la garde communale, du centre de santé avec maternité, de l’agence CNAS, des multiples locaux commerciaux et bien d’autres édifices publics ou privés, enfin le désert est tout de même devenu une petite ville, oserons nous dire. Signalons que la protection des berges du chef-lieu avait été réalisée avec des gabions durant les années 60, mais ce système de gabionnage n’avait pas résisté aux crues de 1974. Pour parer à cela, un bureau d’experts a été chargé de réaliser une étude, entamée aux deux tiers. Quant à la 3ème tranche elle est en cours selon l’administrateur de la commune. Et pour l’anecdote, il y a quelques mois, un haut responsable de la wilaya aurait répondu à celui de la commune de Yatafen, au sujet de cette protection des berges, qu’il serait préférable de délocaliser le chef-lieu de Yatafen, que de dépenser 10 milliards (évaluation approximative du projet de réalisation de la protection des berges), comme si tous les édifices cités et réalisés à Souk El Had coûtent moins de 10 milliards. Et on parle de responsables planificateurs et ayant entre leurs mains des décisions de gestion des communes. Mais au fait, qui s’inquiétera du développement de la commune de Yatafen, puisqu’aucun village de cette commune reléguée au dernier rang, ne possède de comité. Alors, il ne serait pas étonnant que même si on délocalisait les projets déjà réalisés personne ne réagirait.
B. Mhanna
