Avec un CD intitulé “Zzin zzin”, Warsine nous revient sur le champ de production musicale avec le même acharnement qu’à ses débuts.Warsine est un chanteur natif de Tizi n’Berber (wilaya de Bgayet), une région verdoyante qui ne peut échapper à la formation d’artistes de très grandes envergures. Avec l’accent et l’intonation musicale sahélienne, le chanteur est resté fidèle à son genre musical et son style poétique. Il inscrit sa présence dans le domaine de la chanson “variété” avec ce deuxième album, qui est composé de six chansons (Titbirin tijedjigin-la faune et la flore ; Timigrit—évasion ; Akka i tebna tayri—aimer c’est pardonner ; Tiqcicin tibejbajin—les filles grognasses ; Anta taxtaret—souffrir ou faire souffrir ; Tilelli—liberté. Comme il est à remarquer par les titres des chansons, les thèmes sont variés, avec toutefois une expression émotionnelle sur le sujet le plus patent chez les jeunes qui est notamment l’amour.Avec de mots simples et parfois un style prosaïque, Warsine nous accule à la recherche de l’amour du prochain, qui doit-être cher à la jeunesse. “Evasion” est une chanson qui relate le vécu quotidien de cette jeunesse algérienne. Le poème nous décrit la situation de ce jeune qui serine dans les souvenirs qu’il a laissés derrière lui, et par la force du naturel, il regrettera tout le long de son évasion. Tel ce sentiment que sa mère a pour lui :“A Yemma ur ttruSbeddd Iqedd-imMmi-m deg ubrid tnaslit”.Puis avec un titre nostalgique “Aimer c’est pardonner”, le chanteur nous détaille l’amour. Comment il conçoit le sentiment, comment il devrait être intégré et fertilisé entre les hommes et les femmes. Cet amour qui devrait, selon Warsine, véhiculer le pardon :“Tayri tettadja—d tayriTayri d ul yettsamahenmatchi d win yettasmen”.Dans la chanson “Tiqcicin tibejbajin”, Warsine nous revient sur ce sentiment noble que nous possédons pour les femmes. Et enfin de compte, ces femmes ne nous comprennent pas, pire encore, elles nous rejettent :“S taghect-iw cnigh-asDul-iw d-as-mlighTebren fell-I reqba-s”.Pour compléter l’œuvre, le chanteur Warsine n’a pas lésiné sur les moyens pour mener à bien le travail d’arrangement musical, avec l’assistance de son ami de toujours Hamou Djouder et de l’honorable Bazou.
M. A. I.