Le directeur du transport, M. Rezzig, a, lors d’un point de presse tenu, hier, réitéré sa détermination à appliquer cette mesure. “La décision est irrévocable”, a-t-il martelé en substance, expliquant que celle-ci a été décidée dans l’intérêt du citoyen qui est placé au-dessus de tout. “Ce qui nous intéresse le plus c’est le confort du citoyen” a-t-il dit. Il faut dire que des villageois vivent le calvaire au quotidien dans certaines contrées de la wilaya à cause du manque criant de transport.
A Tizi-Ouzou, en fait, le paradoxe est frappant : le nombre de fourgons aménagés est impressionnant, mais le transport proprement dit en manque cruellement. Qu’à cela ne tienne, le directeur du transport ne semble nullement inquiété encore moins perturbé par la grogne que sa décision a suscitée chez les opérateurs dont certains ont procédé à la fermeture du siège de la direction du transport, il y a quelques jours. Aujourd’hui, on parle même d’une grève générale qui risque de paralyser le secteur pour amener la tutelle à revenir sur sa décision. “On prendra les mesures qui s’imposent”, a rétorqué M. Rezzig suite à une question posée dans ce sens. La direction du transport ne semble pas prête à faire marche arrière concernant cette décision portant sur la libéralisation du secteur, une libéralisation qui risque, il est vrai, d’accentuer l’anarchie déjà flagrante qui règne au niveau des différents arrêts et stations de fourgons de la ville de Tizi-Ouzou. La plupart de ces arrêts se trouvent dans un état de saturation à tel point que les fourgons ont du mal à dénicher une place de stationnement au niveau même de ces gares de fortune.“Ce problème va être réglé définitivement avec l’ouverture imminente des trois gares intermédiaires installées à la périphérie de la ville”, assurera sur ce point
M. Rezzig. C’est dire que ce projet a été mûrement réfléchi et étudié par la direction. Ainsi, prochainement, de nouvelles mesures entreront en vigueur avec la soumission, notamment des transporteurs, à des horaires bien précis pour chaque rotation. “Ça se passera comme au niveau des gares routières actuellement où chaque bus a des horaires à lui”, explique le premier responsable du secteur du transport à Tizi-Ouzou. De même, les fourgons ne bénéficieront que d’un temps limité (10 à 15 minutes) pour charger. C’est un projet qui chamboulera à coup sûr les pratiques du transport dans la wilaya.
23 auto-écoles ont vu déjà le jour
Autre projet qui touche également aux autres domaines du secteur. La création des auto-écoles et des centres de contrôle technique est désormais permise à toute personne désirant y investir. Concernant d’ailleurs les centres de contrôle technique, la décision est applicable depuis septembre 2008. Ce qui a permis la création de huit nouveaux centres alors que quatre dossiers sont en instance. Pour les auto-écoles, le directeur du transport a annoncé que son département vient d’accorder 23 agréments permettant la création de ces écoles. Autrement dit, 23 auto-écoles viennent de voir le jour à Tizi-Ouzou. Celles-ci s’ajoutent au 255 écoles déjà existantes à travers le territoire de la wilaya. M. Rezzig indiquera dans ce registre que parmi les 255 établissements, 190 ont fait l’objet d’inspection ces derniers mois. 17 sanctions ont été d’ailleurs prononcées à l’encontre de certaines dont l’une est “suspendue jusqu’à nouvel ordre”. M. Rezzig promet de sévir contre le non-respect de tous critères. Le conférencier fera savoir qu’à partir du mois de septembre prochain, les sites d’examen feront l’objet de contrôle et d’inspection.
Ces sites seront ainsi soumis à une homologation. C’est comme un stade de football. “Il n’y aura pas d’examen sur un site non homologué” avertit l’orateur.
M. O. Ben Mokhtar