L’inquiétude des agriculteurs

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Comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, le barrage de Tizi Gheniff, qui jusque-là sert pour l’irrigation des terres, est en train d’être équipé d’une station monobloc pour que son eau soit traitée et utilisée comme eau potable. Par ricochet, elle sera interdite aux maraîchers. “C’est une solution pour alimenter le versant nord de notre commune qui souffre d’un grand manque en matière d’AEP. Nous n’avons pas le choix. Il faut quand même trouver un moyen d’alimenter ces populations en attendant l’arrivée de l’eau du barrage de Koudia Asserdoune”, nous avait déclaré le maire à ce propos. Mais pour les maraîchers de la région, ils sont déjà inquiets. “Nous savons qu’à partir du moment où cette eau est utilisée comme eau potable, il nous sera interdit d’irriguer nos terres comme nos voisins de Draâ El Mizan”, nous a confié l’un d’eux. Dans cette région, la pastèque et la pomme de terre réussissent très bien à telle enseigne que ces deux produits sont exportés vers d’autres wilayas. Désormais, ce genre de cultures va manquer dans la vallée de Tizi Gheniff avec la potabilisation de l’eau de ce barrage, il ne restera qu’une petite retenue tout près de la pompe à essence de Boudaoud. “Il faudra multiplier alors les retenues collinaires”, estime un autre maraîcher. D’ores et déjà, ces maraîchers se concertent pour porter cette revendication devant les autorités compétentes.

Amar Ouramdane

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