Canicule, feu et soif

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Canicule, feu et soif, tel est le cercle infernal vécu par les citoyens de la daïra de Maâtkas pendant ces dernières 48 heures.

Si l’on ne peut rien faire contre la chaleur caniculaire qui sévit, on peut prier le Tout-Puissant, éviter de nous exposer au soleil et boire beaucoup d’eau ; ces choses atténueront sans doute nos souffrances, mais force est de constater que notre négligence est pour beaucoup dans le déclenchement des feux. En effet, la commune de Souk El Tenine, du côté d’Ighil Ou Menchar, un brasier énorme est venu à bout de dizaines d’oliviers et a même menacé les habitations limitrophes. Les efforts de toutes les parties concernées se sont poursuivies toute la journée pour arriver à le maîtriser.

On nous signala également un autre foyer d’incendie du côté de Cheurfa, provocant des dégâts beaucoup plus importants puisque la zone est plus dense, en habitations surtout. Pour en revenir à Maâtkas, celle-ci connaît un manque criant en eau potable, et ce depuis le début de l’été, pénalisant sévèrement les populations locales qui ne cessent d’exploser leur colère et menacent sérieusement d’entreprendre des actions spectaculaires comme descendre dans la rue pour faire valoir leur droit.

En effet, les villageois de Tikdivin ont connu une situation dramatique puisque le réseau sensé leur acheminer cette denrée précieuse est tout simplement saturé. Ils revendiquent notamment l’amélioration dudit réseau où aucune goutte n’arrive aux robinets. Quant à l’ADE locale, elle a brillé surtout par son absence et sa mauvaise gestion. Heureusement que l’APC a pris en charge cette opération, rendant du coup un semblant d’espoir aux habitants de cette contrée. A cet effet, le P/APC de Maâtkas notera : “Nos 45 villages souffrent énormément du manque d’eau potable surtout en été ; d’abord, il y a lieu de dire que l’ADE locale en est responsable à plus d’un égard, vu que leur gestion est mauvaise, ensuite il y a une discrimination au niveau du château de Mezdata, sinon comment expliquer que notre conduite est à 1,80 m alors que celles de Betrouna et de Tirmitine sont beaucoup plus bas ; d’ailleurs, les deux localités ne se plaignent jamais, car le peu d’eau qui est pompée leur revient impérativement, il faut mettre tous les branchements au même niveau”.

M. Farez, un membre de l’exécutif communal ajoutera : “Nous sommes vraiment lésés, même la rénovation de notre réseau AEP n’est pas encore inscrit alors que dans les communes voisines, les travaux de réalisation de nouvelles conduites tirent à leur fin, Nous en avons assez de cette politique de deux poids, deux mesures”. Nos interlocuteurs affirmeront que ce problème a été soulevé même en présence du 1er responsable de notre wilaya. Une prise en charge urgente est plus que souhaitable car les citoyens de la commune de Maâtkas se préparent à réagir vivement et ont l’intention de passer à l’action dans les quelques jours à venir, si évidemment leurs incessantes revendications n’auront pas abouti et le manque d’eau potable perdure. Aux concernés de faire quelque chose afin éviter les conséquences d’une telle action.

H. O. T.

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