Un nouveau système de paiement dès 2006

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Suivant la conception du premier argentier du pays, la bonne gouvernance des entreprises économiques ne peut être concrétisée sans celle des banques. L’évolution du système financier et surtout son développement constituent la pierre angulaire du processus des réformes économiques que l’Algérie s’est engagée à mettre en œuvre. Une raison pour laquelle le système financier doit « embrasser » une nouvelle dynamique, plus souple et plus performante, susceptible de réduire les coûts et de renforcer la relation Banque–Entreprise, selon le ministre des Finances, intervenu hier à l’issue de la réunion tenue au niveau de son département sous le thème  » Développement des financement bancaires et nouveau système de paiement « . L’orateur a, dans ce contexte, mis l’accent sur la nécessité d’adopter un cadre normatif bien précis afin « de dématérialiser le système financier ». Pour ce faire, Medelci, en présence de différentes organisations patronales et du secrétaire général de l’association professionnelle des banques et des établissements financiers, a plaidé pour l’amélioration du système des télécommunications et de paiement. Dans ce cadre, l’argentier du pays a annoncé qu’un nouveau système de paiement de masse sera opérationnel à partir du 1er janvier 2006. « C’est un instrument de mise à niveau de tout le système financier”, explique le ministre avant d’ajouter qu’il « constitue un élément fondamental de la réforme bancaire. Il englobe la procédure de transfère de fonds entre participants et se repose sur la normalisation financière ainsi que sur le système de compensation ». En termes plus clairs, à travers ce nouveau système de paiement, les contraintes auxquelles les opérateurs économiques et même les particuliers sont confrontés au quotidien, seront amoindries. Concernant la question relative à la lourdeur administrative, Medelci a rassuré que ce nouveau système mettra fin à ce problème de taille qui n’est pas des moindres, et apportera plus de performance et de productivité aux banques. « Les prestations de services seront améliorées », ajoute le ministre. Si on se réfère à ses dires, les usagers n’auront plus à attendre des heures et des heures pour pouvoir retirer de l’argent quelque que soit la somme. Le problème des retards ne sera plus posé, assure, en outre, Medelci. L’interbancaire est également prévu dans le cadre de ce processus. Le client peut retirer de l’argent dans n’importe quelle banque, dira Slimane Zaâlène, chef du projet « Système et paiement de masse ». Outre à cet aspect, le n°1 du secteur a fait savoir que le système bancaire, dans le cadre de la réforme, sera doté dans les mois à venir d’un arsenal juridique plus performant. Trois textes de loi seront soumis au débat, lors de la prochaine session parlementaire. Il s’agit des textes relatifs aux assurances, au capital risque et d’investissement et à la titrisation des créances hypothécaires. « Ces lois viendront booster le cadre normatif du système bancaire actuel », estime Medelci. Sur le chapitre relatif aux crédits, le ministre des Finances estime que l’intervention des banques dans le financement de l’économie demeure encore insuffisante. Si en se réfère au rythme de transformation des ressources en emplois sur la période 2001-2004, il a été constaté que la progression annuelle moyenne des ressources qui est de 15% est beaucoup plus importante que celle des emplois (9%). Selon Medelci, l’évolution des ressources a été remarquable au cours de l’exercice 2004, où il a été enregistré 1500 milliards de dinars.

Wassila Ould Hamouda

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