Bien que la commune d’Aït Yahia Moussa ait bénéficié de deux projets importants en matière d’alimentation en eau potable, la population souffre en ces périodes de canicule d’un manque chronique en matière d’eau.
“Certes, la situation s’est améliorée ces dernières années depuis la réalisation des forages à Kantidja qui alimentent le versant est au chef-lieu et ceux de Oued Bougdoura qui desservent le versant ouest, mais le problème refait surface”, nous a coné un élu.
Interrogé sur l’origine de cette situation, notre interlocuteur a évoqué deux problèmes majeurs : baisse de tension en cette période estivale et de nombreuses fuites détectées notamment sur le réseau transporteur. Et d’expliquer : “Même si on pompe au niveau de la station située à Oued Bougdoura dix-sept mille mètres cubes par jour, une partie est perdue tout le long de la conduite si bien qu’il y a déficit pour remplir les réservoirs d’eau. Et puis, il ne faut pas oublier que la baisse de tension ne facilite pas le bon fonctionnement des motopompes et par ricochet il est impossible de suivre le programme tracé pour alimenter les villages. Ce sont des perturbations qui créent alors un dysfonctionnement du système et pour conséquent des contestations”.
Des solutions, a-t-on appris, ont été trouvées. Pour la réparation des fuites, une entreprise aurait déjà été désignée pour diagnostiquer toute la conduite. Alors que pour la baisse de tension, il a été demandé de trouver un moyen en alimentant les trois forages par intermittence. Le village de Tafoughalt situé au bout de la chaîne est le plus pénalisé. “La seule solution pour que notre village ait de l’eau comme les autres est la concrétisation du projet de Chakour c’est-à-dire la réalisation de forages à cet endroit”, nous a déclaré le président du comité de village.
De leur côté, les responsables locaux ont avancé la réalisation d’une conduite en parallèle à partir du réservoir d’Ighil Mouhou jusqu’au village. En tout cas, un autre programme sera établi pour répartir l’eau qui arrive dans les réservoirs.
Amar Ouramdane