Le “lycée des martyrs” a célébré en grande pompe dimanche matin, la fin de l’année scolaire. A la cérémonie qui s’est déroulée dans une ambiance de fête, ont pris part le chef d’établissement Aïssat Abdenour, le président de l’association des parents d’élèves Saâdi Salah, des élèves et des parents qui ne sont d’autres que d’anciens élèves de l’époque coloniale. La fête commence par une allocation inaugurale de bienvenue prononcée par le chef d’établissement dont la nomination fraîche dans les fonctions de proviseur après une période de transition, a suscité un large soulagement au niveau de l’opinion locale. A l’occasion, le nouveau proviseur et le président de l’APE saisissent, tour à tour, l’occasion de saluer les efforts laborieux, déployés par les élèves et tous ceux qui les ont encadrés dans leur cheminement vers les succès réalisés. Après quoi, commence dans une joie qui a viré à l’euphorie la remise des prix. Intenses moments d’émotion partagés par les parents, leur progéniture et leurs professeurs. Les lauréats aux examens tout sourire, reçoivent le cadeaux sous un tonnerre d’applaudissements. Des instants difficiles parfois à contenir pour les uns et les autres face à une liesse qui s’est largement exprimée. D’entrée de jeu, ont été honorés 44 élèves reçus au bac sur 98 candidats. Sur 26 admis en langues étrangères, la palme d’or est revenue à Bachir Allouache qui s’est distingué avec une moyenne de 13,99. Dans la filière scientifique, c’est Rafik Rabia qui a réussi à caracoler avec la meilleure note de 13,16. Autres lauréats récompensés : 38 élèves dont 24 inscrits en première année et 14 en deuxième année. Ce sont respectivement Hana Roubèche et Samira Haddad qui ont fait parler d’eux avec des pics de moyennes de 17,56 et 16,12. Au moment de remettre un prix aux nombreux brillants qui se succèdent à la tribune, un parent appelé à accomplir le geste symboliquement rituel et digne a tenu à émouvoir l’auditoire en affirmant à l’encadrement pédagogique avec à leur tête Aïssat Abdenour (proviseur) : “C’est vous qui avez réussi !” M. Ahnia Mohand Tayeb, septuagénaire y voit une occasion pour livrer quelques vérités historiques sur l’école rappelant que l’école à l’époque n’était ouverte qu’à de rares privilégiés. “En 1901, c’est Gouali Mohand Ouali qui a brigué le CEP”, a-t-il livré. Les propos ont déclenché un tsunami d’ovations pour saluer la fin d’une ère d’apartheid politico culturelle et l’accès de tous les Algériens à l’éducation et aux diplômes selon leurs potentialités et le labeur fourni. A son tour, Hamid Salhi clôt la cérémonie sur un discours prononcé en hommage à Arezki Chalal et Ahmed Moussaoui pour leur parcours exemplaire au sein de l’association des parents d’élèves du lycée avant de succomber tous deux à une longue maladie. Le parent rend hommage également à Mustapha Aoun un illustre professeur de français qui a consacré une partie de sa vie au lycée de Boudjellil avant d’être promu récemment au grade de proviseur. Enfin, une collation a été servie à l’auditoire sous un déluge de photographies.
Z. Z.
