Vingt-neuf wilayas présentes à Maâtkas

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La Dépêche de Kabylie : M. Rabhi, voulez-vous présenter votre association aux lecteurs de notre quotidien ?

M. Rabhi : Notre association “La Potière de Maâtkas” est composée de 24 membres, elle est agréée depuis le 24 mai 2009.

Nous l’avons créée pour justement organiser la Fête nationale de la poterie de Maâtkas en collaboration avec les autorités locales selon les statuts en vigueur. Mais pas seulement, puisque nous œuvrons afin de récupérer la poterie ancienne de Maâtkas qui est un peu éparpillée un peu partout et assurer sa promotion à travers la prise en charge des artistes potiers en collaboration avec la CAM.

Nous avons également pour but d’animer la vie culturelle et artisanale dans notre daïra et bien évidemment l’éducation de notre jeunesse.

Puisque nous parlons d’objectifs, quels sont ceux de cette 11e édition ?

Nos objectifs sont d’ordre économiques, culturels et artisanales. Pour le 1er août, les gens doivent savoir que toute activité si elle n’est pas rentable, est vouée à la disparition et pour atteindre cet objectif, la création d’un musée et la prise en charge des artisans en logistique (four de cuisson, tours de potier et plaque de cuisson) sont plus que jamais nécessaires. Pour le 2e volet (culturel), nous avons l’intention de sensibiliser la jeunesse afin de préserver et de promouvoir cet art millénaire. Nous avons aussi la ferme conviction de pouvoir donner un cachet méditerranéen à cette manifestation à condition de canaliser toutes les énergies à cet effet. Quant au 3e chapitre (artisanal), nous comptons assurer une prise en charge meilleure de cette activité en organisant des échanges d’expérience avec d’autres localités et introduire de nouvelles techniques en terme de qualité et de teinture.

Revenons en la fête, si vous voulez et dites-nous le nombre exact de wilayas et d’artisans locaux qui sont effectivement présents.

Nous avons exactement 29 wilayas et une vingtaine de potiers locaux et d’autres artisans dans le domaine du bijou, la peinture, la couture traditionnelle, la sculpture et d’autres associations à caractère socials et éducatif. Nous sommes également honorés de la participation de M. Makhzoumi…

Un peintre de renommée mondiale et M. Smaïl Maakni un peintre de la région, chose bien sûr que vous pouvez vérifier.

Qu’avez-vous à dire à ceux qui vous accusent d’arriviste de dernière heure et de les avoir exclu délibérément ?

Ecoutez, je suis dans le mouvement associatif depuis 1989, j’ai même participé à la 1re édition. Secundo, cette fête n’a pas besoin de tuteur, nous avons tous le droit de participer. Quant à ceux qui se sont exclus eux-mêmes, les portes sont encore ouvertes, qu’ils viennent travailler.

On vous reproche aussi le fait de n’avoir pas donné le bilan moral et financier de la 10e édition. Qu’avez-vous à répondre ?

Le bilan moral et financier du CCS est disponible au niveau de l’APC, quant au bilan relatif à la subvention de la culture géré par l’Association “Tigjdit”, c’est à eux qu’il faut s’adresser. Notre maison est de verre, nous n’avons rien à cacher.

Pour terminer, avez-vous un appel à lancer ?

Nous appelons à la raison, à la sagesse et à la concertation pour l’intérêt de toute la région qui doit être placée en première position, le problème de leadership ne doit pas être pris en considération, l’essentiel est la réussite de l’événement, peu importe celui ou celle qui est organisateur.

Nous avons suffisamment fait de concessions comme ça. Sinon, nous avons tous des révélations et des choses à dire sur la gestion des uns et des autres, ne versons pas dans la confrontation, ça ne travaille pas l’intérêt de la poterie de Maâtkas. Au contraire, nous devons tous nous unir et conjuguer nos efforts pour sortir notre région de l’anonymat et atteindre nos objectifs.

H. Taïb

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