La Dépêche de Kabylie : Après la 4e édition du Festival arabo-africain de danse folklorique clôturé la semaine passée, le tour est venu,hier, au 2e Panaf, quelles impressions vous ont laissé les deux événements culturels ?
M. Ould Ali : Nous sommes entièrement satisfaits dans la mesure où le public est venu en très grand nombre et de manière régulière, composé de familles, de jeunes, de vieux et de vieilles. Le public a eu, grâce à ces deux festivals, l’opportunité de se défouler et de s’épanouir durant ces soirées, suivant avec un grand intérêt les manifestations culturelles organisées dans le cadre de la 4e édition du Festival arabo-africain de danse folklorique et la deuxième édition du Panaf qu’abrite notre pays après plus de quarante ans d’absence qui a connu une grande réussite et surtout une organisation à la hauteur, grâce à des jeunes qui ont su relever le défi.
Surtout que cette année, les soirées ont été “délocalisées” vers le stade Oukil-Ramdane, ce qui a permis à un plus large public d’y assister…
Le festival s’est caractérisé cette année, par une meilleure couverture que les années précédentes. Du point de vue organisationnel, c’est très satisfaisant. L’acheminement des troupes participantes a été cette année meilleur. Nous avons pu couvrir pratiquement toutes les daïras de la wilaya. Au niveau du stade Oukil-Ramdane, il y a une soirée danse et chant depuis le début de la manifestation culturelle, animée par des artistes de renommée mondiale ainsi que les troupes de 20 pays africains et quatre pays arabes. Les daïras les plus reculées du chef-lieu de la wilaya ont été animées, grâce au festival, ce qui exceptionnel. Les soirées organisées dans les différentes localités ont été animées par de grands chanteurs de la région, tels que Akli Yahiatène, Hacène Ahrès, Ali Amrane en plus des voix jeunes à l’image de Brahim Medani. Il y a eu une extraordinaire ambiance avec en prime plus de cinquante spectacles organisés.
Malgré cela, certaines soirées ont été emmaillées de quelques incidents…
Non, je pense que ce sont des incidents minimes provoqués par des jeunes qui cherchaient beaucoup plus à s’affirmer. Ces jeunes sont venus nous dire qu’ils avaient envie de travailler dans le cadre de la manifestation culturelle, de nous accompagner durant ce grand événement.
C’est un geste que nous avons accueilli de manière responsable. Tizi est en train de progresser et de retrouver sa stabilité. Etant les responsables de ce secteur, nous sommes là pour encadrer et accompagner de manière plus soutenue les jeunes, sans oublier les efforts fournis par le gouvernement et le ministère de la Culture, le wali de Tizi-Ouzou et l’ensemble des autorités locales.
Des manifestations prévues pour cette saison estivale ?
On termine le Panaf et on enchaîne directement avec la bonne parole et la poésie avec la 7e édition du Festival de poésie d’expression amazighe que l’association Si Moh Oumhand et Youcef Oukaci organise dans la région des Ath Djennad, du 27 juillet au 1er août prochain. L’édition de cette année sera dédiée entièrement à deux piliers de la culture berbère, deux géants de la poésie d’expression amazighe, Ben Mohamed et Hadjira, en l’occurrence. Il y a aussi le forum du mouvement associatif. Nous avons l’intention de nous pencher sérieusement sur le travail associatif, les différentes contraintes qui se dressent devant les associations. Ce forum servira à dégager une démarche cohérente de concertation et en collaboration avec le tissu associatif afin de mettre en place de manière définitive l’agenda culturel annuel de la wilaya de Tizi-Ouzou, c’est notre objectif primordial.
Entretien réalisé par A. Z.