Une destination touristique en vogue

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Pendant que les uns remuent ciel et terre, déplacent des montagnes afin d’obtenir un visa pour rallier l’outre-mer, d’autres philosophes préfèrent plutôt ne pas passer à côté des choses simples en partant à la découverte des destinations en vogue dont regorge le pays. Parmi ces destinations prisées en cette période caniculaire, la station thermale des Bibans, érigée au flanc d’un somptueux versant et jouxtant la RN5, une artère qui draine des milliers de véhicules par jour. Le site tire ses lettres de noblesse grâce à sa source qui jaillit depuis des millénaires en chavirant des caravanes de visiteurs convergeant de tout bord, rien que pour profiter des bienfaits de son eau bénite, scientifiquement approuvé, et parfois miraculeuse. Jadis, le site était géré archaïquement aujourd’hui, il prend l’allure d’une structure touristique digne du nom, dotée de 21 chambres, dont 5 de haute gamme (clim, frigo, tvc…) d’un café-restaurant, de 3 piscines collectives et une pour les enfants, et 2 salles de relaxation et comme cerise sur le gâteau une vue imprenable sur les monts d’alentours. La station peut accueillir en moyenne 160 visiteurs par jour avec un pic d’affluence dépassant parfois le nombre de 350 les week-ends. Tous en quête de détente et de relaxation, mais aussi à des fins curatives (affections rhumatismales uro-génitale de la peau, désarticulation). A ce propos notre interlocuteur, M. Boukrif gérant de la station nous raconte “un paraplégique de Beniharoun, Bouira, qui, il y a quelques années vivait en France, a été condamné à vivre cloué dans son fauteuil, même son médecin traitant n’en revenait pas en lui annonçant que son patient a retrouvé l’usage de ses jambes après un bain de 15 minutes”.“Ou encore, poursuit notre interlocuteur le cas d’une dame algérois, au bord de la dépression, couverte entièrement de boutons au point d’être répugnée par les siens, a choisi notre station comme ultime recours. Et au bout de trois jours de cure, le miracle s’est produit : notre locataire a refait peau neuve et tous les boutons ont disparu”, a-t-il ajouté.Tels sont les bienfaits de la source providentielle, mais toujours est-il impossible de ne pas tomber dans les griffes de e la bureaucratie cette “exception” qui reste collée au polygonal. “Car, selon notre interlocuteur qui fait preuve d’une grande volonté d’investir dans le site en exploitant le terrain vague qui l’entoure, mon contrat de gestion est limité à un ans, ce qui ne me permet pas de projeter à long terme. Alors qu’un droit de concession, ajoutera-t-il, de 10 ou 20 ans arrangerait tout le monde”. De ce qui précède il ressort que seule une volonté politique laissant libre court aux potentialités nationales d’investir dans un secteur si névralgique, pourra faire sauter le verrou administratif qui compromet la roue du développement. A titre comparatif, les revenus du tourisme dans les pays voisins, pour ne pas aller plus loin, sont ce qu’est la manne offshore chez nous.

M. Allouache

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