Un donateur offre 13 chambres à coucher

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La somptueuse salle des fêtes Sidi-Ali située au faubourg Guendouza d’Akbou, a abrité, avant-hier, lundi 20 juillet, une cérémonie de mariage collectif de treize couples organisée par l’Association “Assirem pour le développement et la promotion de la femme rurale de Boudjellil”. Quelque 150 personnes, parmi eux, des élus communaux et de wilaya, ont assisté à cette fête, première du genre dans la vallée de la Soummam. “L’idée d’organiser cette fête, qui relève d’un véritable défi, avait été adoptée par l’Association après que des couples se soient présentés à l’association pour lui demander de l’aide, il y a de cela environ deux mois”, nous dira la présidente de l’Association. Et d’ajouter : “Aussitôt, l’opération a été entamée car il s’agit de solidarité en faveur de jeunes en quête d’une vie sociale normale et légitime”. Après le discours d’ouverture prononcé dans un arabe classique très correct par l’animatrice portant une belle robe kabyle ornée d’une fodha qui rappelle la brise des montagnes du Djurdjura, l’imam a avalisé l’union de ces couples après un rappel des préceptes et des référants religieux régissant l’acceptation et la consommation d’un mariage en Islam. Des trousseaux composés d’une chambre à coucher, d’une alliance en or, d’une robe de mariée, d’un costume et d’un bon de retrait d’un lot de viande ont été remis à chacune des 13 familles. La valeur d’un trousseau avoisine les 16 millions de centimes, la fête aurait coûté plus de 200 millions.

L’association a collecté les fonds chez des particuliers, hormis les chambres à coucher qui ont été toutes offertes par l’entreprise Djouad, une entreprise de construction en bâtiment basée à El Oued et dont le propriétaire est natif de la région des Ath Abbas. “Nous avons trouvé beaucoup de difficultés lors de la collecte des fonds et si ce mariage a eu lieu, c’est grâce aux dons de particuliers anonymes qui ont contribué pour certains jusqu’à hauteur de dix mille dinars”.

Les industriels de la région auraient réservé un niet catégorique aux sollicitations des membres de l’association en prétextant que “cette initiative créera à l’avenir des malheureux et que le mariage n’est jamais une urgence !”, ce à quoi la présidente de l’Association a répondu par : “C’est Dieu qui donne et qui retire les richesses aux hommes, l’essentiel est la bonne intention !”. La fête s’est terminée dans l’allégresse générale et une joie immense se lisait sur les visages des nouveaux mariés.

B. Sadi

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