En collaboration avec AMSED (France), l’association pour l’agriculture de montagne et l’ADPAL de Béni Yenni ont joint leurs efforts pour organiser, à Aït Hichem, dans la commune d’Aït Yahia, un stage de formation pour la fabrication du fromage de chèvre.
Un spécialiste en la matière, Gelly Eude est arrivé de Nîmes, spécialement, pour encadrer ce stage auquel prennent part, des éleveurs ainsi que des étudiants en agronomie, venus des autres coins de la wilaya.
La partie théorique qui durera trois jours, se déroule, actuellement à l’école primaire du village où le formateur initié les participants à l’élevage de chèvres.
Les conditions d’habitat (propreté, aération) et le maintien du troupeau sont des thèmes sur lesquels l’orateur a mis l’accent, surtout après le constat établi dans les étables qu’il a visitées.
Il nous apprend à cet effet que “les normes ne sont pas respectées dans les élevages locaux. Les aménagements (sol, aération, etc) sont inadaptés. Ce qui favorise les maladies telles la tuberculose et la tremblante, non ou mal prises en charge, alors qu’on devrait abattre les bêtes malades”. Les trois autres journées de ce stage concerneront l’aspect pratique avec pour thème “la fabrication du fromage”. Les stagiaires auront l’opportunité de se rendre aux Ouacifs, précisément au village Ben Abderrahmane, pour visiter une fromagerie familiale. Ils auront ainsi, l’occasion d’assister à la fabrication du fromage par un éleveur local.
Ce dernier présent au stage, encourage “ceux qui veulent se lancer dans la profession qui, bien que rude, récompense les efforts de ceux qui l’embrassent”. Il arrive, avoue-t-il, à écouler sa production, sans publicité aucune. Son produit est recommandé de bouche à oreille “les gens” dit-il “m’appellent d’Alger pour m’en commander”.
“C’est le succès obtenu par le stage organisé à Béni Yenni, en avril dernier qui a poussé les organisateurs à envisager d’autres rencontres” nous dit Hannachi, un responsable de l’APAM qui ne pense pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, un programme de formation en élevage, financé par l’Union européenne, avec stage à l’étranger, se déroulera bientôt dans la région. Si tous ceux qui s’associent à ces formations passent aux actes, nous pouvons, sans risque de nous tromper, affirmer que l’agriculture de montagne ne sera plus un slogan creux.
A. O. T.
