Cette solution constitue “un consensus entre l’opposition majoritaire et le président de l’APC”, précise le communiqué sans toutefois rendre compte d’une quelconque réunion que le CAA aurait tenue avec les élus de l’opposition. Contacté par téléphone au sujet des résultats de cette médiation, un des élus de l’opposition nous dira : “Nous préférons attendre que ces engagements se traduisent par des décisions concrètes pour réagir officiellement.” Pour leur part, des membres de la liste Initiative citoyenne, qui a obtenu une majorité relative des sièges lors de la dernière élection, soit quatre sur onze, s’apprêtent à rendre publique une déclaration. “Nous sommes en concertation et nous allons rendre très prochainement publique notre réaction par rapport à ce qui se passe à Akbou”, nous dira Moussa Bechroune, directeur de campagne de ladite liste. Pour rappel, la proposition de procéder à un changement de l’exécutif a émané du président de l’APC lors de la seconde crise, survenue courant mars 2009, dans un contexte particulierement dificile car coïncidant avec les préparatifs pour l’élection présidentielle d’avril 2009, pendant laquelle neuf élus sur les onze que compte l’APC ont entrepris une procédure de retrait de confiance au P/APC. Deux des élus, membres de l’exécutif actuel, se sont rétractés pour des raisons non encore rendues publiques et la procédure a été avortée. Ne disposant pas de la majorité, le président de l’APC a “proposé” un changement de l’exécutif comme moyen de sortie de crise. La “proposition” a été accueillie très favorablement par les élus de l’opposition constituée de 2 élus FFS, 2 FLN, 2 ex-RND et un élu RCD.
L’Assemblée populaire a alors approuvé les points inscrits à l’ordre du jour. Ne voyant rien venir concernant “la proposition du maire” et “contestant radicalement le mode de gestion de l’APC”, tout en adressant des griefs parfois graves, à l’encontre du P/APC, les élus de l’opposition sont revenus à la charge pour exiger du maire de tenir ses promesses et de les faire participer à la gestion des affaires de la commune autrement “ils ne décamperaient pas quitte à bloquer durablement l’APC !” Les sept élus arrachent, encore une fois, au maire la promesse d’être promus membres de l’exécutif et partenaires dans la gestion des affaires de la commune à travers la médiation entretenue par le CAA, depuis seulement le 18 juillet dernier. Terminant sur une note d’optimisme, le CAA, poursuit le communiqué, “appelle solennellement le président de l’APC, Abderrahmane Bensbaâ à convoquer, dans les plus brefs délais possibles, une session de l’Assemblée populaire communale pour concrétiser ce changement et tracer une feuille de route pour un développement durable”.
Ainsi, le mouvement associatif local qui n’a bénéficie pendant ces deux dernières années que d’un seul forum pour s’exprimer officiellement – c’était à l’occasion de la visite du wali de Béjaïa à Akbou, le 26 juin 2008– arrive à se poser, désormais, comme acteur incontournable dans la vie de la commune et davantage, à en croire les termes du communiqué n°2 du CAA qui précise : “Le collectif des associations de la commune se porte garant de l’aboutissement et du suivi de la solution.” Nous y reviendrons.
B. Sadi