La population d’El-Adjiba a été plongée, hier, dans l’émoi et la consternation suite à la mort tragique d’un des siens. Vers midi, Y. Abdat, car c’est de lui qu’il s’agit, était à bord de son véhicule de marque Clio et s’apprêtait à traverser la voie ferrée pour se rendre chez lui. A cet instant précis, un train arrive et le percute de plein fouet. Selon les déclarations des témoins oculaires, le véhicule a été traîné sur près de quatre cents mètres. Le choc a été fatal pour le conducteur. La nouvelle a vite fait le tour de la commune et les gens affluaient vers le lieu de l’accident. Tous les présents étaient unanimes à incomber la responsabilité de cet accident aux services concernés par la protection des passages à niveau. La colère est montée d’un cran et chacun y allait de son action à mener dans l’immédiat. Un membre du comité de quartier d’Imellahen nous déclara : “Chaque année, ce passage non gardé enregistre une victime. Celle d’aujourd’hui est la douzième. Jusqu’à quand durera le silence des responsables concernés face à cette situation ?” Ce militant associatif, nous rappelle les différentes doléances adressées à qui de droit, dans le but de prendre les mesures nécessaires, mais toutes ces démarches sont restées lettre morte. Et d’enchaîner : “Le recours à une action de rue n’est pas à écarter. C’est le seul moyen de faire aboutir notre revendication.” Il est vrai que la sonnette d’alarme a été tirée plusieurs fois à travers notre journal, mais un silence religieux est observé par les autorités compétentes, au moment où ce passage dangereux enregistre beaucoup de victimes. De son côté, le maire de cette localité, visiblement écœuré par ce qui vient de se passer, nous affirma : “Depuis mon installation à la tête de cette municipalité en 2002, je n’ai cessé d’attirer l’attention des responsables concernés sur le danger qui guette quotidiennement la population au niveau de ce passage. Néanmoins, j’ignore à qui profite cette nonchalance.” Et d’ajouter : “Il me semble que les responsables concernés s’occupent uniquement des préoccupations des grands centres urbains, ignorant ainsi les communes dites rurales. Sinon, pourquoi ne pas programmer une trémie ou du moins un passage gardé au niveau de notre commune ?”
Enfin, il importe de rappeler que la victime, feu Ammi Yahia, était le compagnon de Salah Sadaoui avec qui, il passa plusieurs années dans l’Hexagone. En juillet 2007, il a apporté un témoignage sur l’artiste que notre journal a publié dans son intégralité.
M. Smaïl
