Captage et canalisation d’Assif-levaal : l’ouvrage détérioré

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Ce projet a-t-il fait objet d’une étude technique ? Difficile à croire, aucun bureau d’étude n’aurait pu prendre le risque de donner son aval pour la réalisation de ce projet voué à un échec certain.

Comment peut- on espérer  » faire barrage  » à l’un des plus violent torrent de toute la région en raison de sa gravitation, un ruisseau qui descend presque à pic et dont les rugissements par temps de pluie, s’entendent à des kilomètres à la ronde ?

Et qui reçoit en plus de l’important volume de la pluviomètre, un peu plus de la moitié de l’eau provenant des fontes de neiges du sommet de Lala Khedidja ainsi que le débit de plusieurs sources.

Il suffit seulement d’un seul hiver pour voir l’ouvrage réalisé au milieu du ruisseau pour servir de retenue, disparaître sous le sable, les gravats et d’énormes roches charriés par le violent courant.

La plate-forme étant fissurée, l’eau s’échappe par infiltration par-dessous l’ouvrage et reprend son cours naturel en amont.

Le gabionnage qu’on a réalisé en guise de mur de soutènement pour une falaise à proximité de l’ouvrage a cédé, entraîné par un glissement de terrain et s’est rapproché de la canalisation réalisée sous forme de rigole qu’il fera disparaître dès l’hiver prochain.

En suivant cette rigole sur plus de 02 km, nous avions remarqué qu’elle commence déjà à se détacher de la terre et que de longues fissures entre la terre et la rigole réalisée en béton armé, apparaissent en plusieurs endroits ; de plus cette canalisation est embourbée tous les 20 m.

Comment a-t-on pu réceptionner un tel travail ? Le projet a-t-il fait objet d’un suivi technique rigoureux ? Pour donner le change et tromper tout le monde, on a branché un tuyau en caoutchouc de 15 / 21 à une source située à côté de la plate-forme, le tuyau traverse l’amas de pierres,sable et autres tout venants d’oued qui ont enseveli l’ouvrage.

Ce tuyau rejoint la rigole en amont et laisse couler un filet d’eau qui s’accumule au fil du temps et qui fait croire que le projet est opérationnel ; les oliviers rabougris et à moitié asséchés le long de cette canalisation disent le contraire.

Signalons que, l’endroit où a été réalisée cette retenue de captage, est presque inaccessible à cause d’un terrain fort accidenté un argument avancé, pour ne pas faire objet d’une quelconque inspection.

L’argent dépensé pour cet ouvrage aurait mieux servi dans le forage de puits.

Oulaid Soualah

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