Comparativement à l’année dernière, les dégâts ont été réduits de moitié. En effet, sur les 21 incendies enregistrés l’année passée, 311 hectares ont été détruits, alors que jusqu’à présent, les services de la CFM (Circonscription des Forêts de M’chedallah) nous donne le chiffre de 150 hectares, dont 130 de pins d’Alep, et le reste c’est du chêne vert ainsi que des broussailles. Selon toujours notre source, les régions les plus touchées par ce désastre sont la forêt d’Ath Rached, commune d’Ath Laksar, et en second lieu la forêt de Sebkha, dans la commune d’Ahnif. Pour la seule journée du 12 juillet passé, pas moins de 40 hectares, en majorité de pins d’Alep, ont été détruits dans la forêt d’Ath Rached. D’autres incendies ont été aussi déclarés à Takerboust et dans les forêts d’El Adjiba, connues communément sous le nom : “Les Azru”. La surface dévastée aurait pu être titanesque, si ce n’est la vigilance des éléments de la CEM en place, mais aussi aux interventions combinées de la Protection civile et des agents de différentes APC de la circonscription, qui se sont avérés très efficaces.Quant au rôle primordial des forestiers dans cette lutte anti-incendies, un responsable de la CFM de M’chedallah nous précise : “Certes, on ne dispose pas de gros moyens mécanisés pour combattre les feux, mais notre tâche est beaucoup plus importante que ça. Il s’agit pour nous, à travers des vigiles installés dans des coins stratégiques, de détecter les nids de feux à temps. Vous savez, le feu c’est comme le cancer ! Si cette maladie n’est pas détectée tout à fait au début, la médecine ne pourra rien faire après. C’est la même chose chez nous. Un feu prend de l’ampleur, la Protection civile ne pourra, généralement par endroits, que de limiter les dégâts et épargner les vies humaines, vu l’état des lieux, où des zones accidentées sont complètement inaccessibles aux engins lourds, ni même au personnel humain. Comme prévention aussi, on pratique souvent des travaux de défrichage et la réalisation et l’aménagement des TPF (Tranchée pare feux), souvent, en collaboration avec tous les services concernés, chacun de son côté. La protection de la forêt est une affaire de tous ! Plus de vigilance, moins d’incendies”.Espérons que cet appel sera entendu de tous, et ce pour préserver ce poumon de la planète. Un cycle est nécessaire pour élever un arbre, cependant quelques secondes seulement suffisent pour anéantir toute une forêt.
Farid A.
